La malfaçon a été découverte fin 2009, et s'ajoute à plusieurs irrégularités constatées sur des pièces et médailles commémoratives, ce qui a conduit au limogeage cette semaine du directeur de l'institution, Gregorio Iniguez, et du responsable des frappes, Pedro Urzua.
La Banque centrale a affirmé que les "mauvaises" pièces de monnaie, frappées il y a plus d'un an, conservaient leur valeur, et resteraient en circulation, même si les usagers peuvent les changer s'ils le souhaitent.
Ni la Banque ni la Maison de la Monnaie n'ont précisé le nombre de "mauvaises" pièces en circulation, mais il y en aurait plusieurs milliers, selon la presse.
L'erreur est intervenue en 2008, année où la Maison de la Monnaie, entité publique, est devenue société anonyme, générant protestations et inquiétude de son personnel pour l'emploi. "Il y a encore de l'inquiétude", a expliqué à la presse la présidente du directoire, Maria Eugenia Wagner.
Cet arrière-plan socio-politique a motivé des soupçons de sabotage, dont Urzua s'est défendu.
"On m'a accusé d'avoir intentionnellement placé le mot +Chiie+, mais c'était juste une erreur, que je n'ai pas relevée, ni moi ni toute la chaîne de personnes qui ont vu et approuvé les pièces après", a-t-il déclaré au quotidien El Mercurio.
La pièce "chiienne" de 50 pesos devrait au moins, selon les numismates, gagner en valeur auprès des collectionneurs, quoique relativement peu, étant donné le nombre important d'unités sans doute en circulation.