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«LE RADEAU DE LAMPÉDUSE» L'INSTALLATION DE PIERRE DELAVIE DEVANT L'ÎLE DE LA CITÉ . |
En collaboration avec le Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants (BAAM), l'artiste plasticien Pierre Delavie a installé la photographie d'une barque de réfugiés faisant naufrage, dans la Seine.
«LE RADEAU DE LAMPÉDUSE» |
Ce sont l'artiste français Pierre Delavie et le Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants (BAAM) qui sont à l'origine de cette campagne de sensibilisation, intitulée « Le Radeau de Lampéduse». L'idée : alerter les Parisiens sur l'urgence de la situation des réfugiés qui se noient en mer Méditerranée.
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DES IMAGES EFFROYABLES, DIFFUSÉES LE 25 MAI 2016 PAR LA MARINE ITALIENNE, MONTRENT LE NAUFRAGE D'UNE EMBARCATION DE MIGRANTS AU LARGE DES CÔTES LIBYENNES À L'ARRIVÉE D'UN BATEAU DE SAUVETAGE ITALIEN. LE DRAME A FAIT SEPT MORTS.
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Les terribles images d'un bateau de migrants qui chavire sous les yeux des sauveteurs
L'artiste décide alors d'en faire une œuvre et s'associe avec le BAAM, dont il croise la présidente Héloise Mary à une projection de film sur le sujet.
« Ce n'est pas à moi de parler des migrants, je suis un artiste», explique Pierre Delavie à Mashable FR. "Mais cette campagne permet de donner la parole au BAAM sur le sujet, les personnes les mieux placées pour en parler."
« Ça se passe juste à côté de nous »
«LE RADEAU DE LAMPÉDUSE» |
Et puis le Radeau de La Méduse, cet épisode tragique peint par Théodore Géricault. «C'est arrivé il y a 200 ans exactement », explique Pierre Delavie. «Ce drame a secoué toute la population, qui s'est sentie concernée, cela a créé un vrai débat de société. Aujourd'hui, on est dans l'indifférence. »
Pour l'artiste, il faut rappeler aux Français, en l'occurrence aux Parisiens, que cette tragédie n'est pas si éloignée d'eux : « C'est un travail sur les différences. Tout cela se passe tout près d'ici, mais on considère que c'est loin, que cela ne nous regarde pas », analyse l'artiste pour Mashable FR.
Pour cette raison, l'artiste a légèrement modifié la photo imprimée sur la bâche : « J'y ai rajouté des photos, des portraits de Parisiens pris au hasard, comme s'ils étaient des réfugiés en détresse eux aussi », décrit Pierre Delavie. « Pour rappeler à tout le monde que eux, c'est aussi nous. »