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DES VÉNÉZUÉLIENS TRAVERSENT LE PONT SIMON BOLIVAR ENTRE SAN ANTONIO DEL TACHIRA, AU VENEZUELA, ET CUCUTA, EN COLOMBIE, LE 9 JUIN 2019 PHOTO AFP |
Santiago du Chili (AFP) - La population de l'Amérique latine et des Caraïbes atteindra son plus haut niveau vers 2058, avec 767,5 millions d'habitants, avant d'entamer un recul dû à une baisse de la fécondité, selon un rapport publié jeudi par la Cepalc.
La croissance démographique, qui ne cesse de baisser, conduira la population de la région à connaître un pic en 2058 ; un an plus tard "se dessine une diminution de la population régionale, principalement en raison de la baisse de la fécondité et de soldes migratoires négatifs", analyse la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc).
La région a connu sa plus forte croissance démographie annuelle au cours de la période 1985-1990 avec environ 8,2 millions de personnes, mais depuis 1990 cette croissance a commencé à ralentir pour atteindre le taux actuel d'environ six millions de personnes par an.
Dans le processus de transition démographique, il faut souligner "l'accélération de la baisse de la fécondité, précédée d'une réduction soutenue de la mortalité (...) qui se traduit aujourd'hui par une espérance de vie à la naissance de 75,2 ans et un indice synthétique de fécondité de deux enfants par femme" ajoute le rapport.
Pour la période 2020-2025, le rapport prévoit que la population non active, âgée de moins de 15 ans et de plus de 65 ans, augmentera davantage que la population en âge de travailler, de 15 à 64 ans.
La "fin du boom démographique" se produira en même temps qu'un processus de vieillissement de la population. "Dans la région, on prévoit qu'en 2050, un habitant sur cinq aura plus de 65 ans", ajoutent les auteurs du rapport.
L'espérance de vie à la naissance de 75,2 ans est inférieure à celle de l'Amérique du Nord (79,2), de l'Europe (78,3) et de l'Océanie (78,4), mais supérieure à celle de l'Asie (73,3) et de l'Afrique (62,7).
En termes de migration, la Cepalc souligne l'augmentation des mouvements intrarégionaux, avec l'exode des ressortissants d'Haïti et surtout du Venezuela.
"Au cours de la période 2015-2020, le solde migratoire du Venezuela est estimé à 3,3 millions de personnes et dans la région, les pays d'accueil de ces migrants sont le Brésil, le Chili, la Colombie, l'Équateur et le Pérou", souligne le rapport.