Catégorie

mardi 15 février 2011

Le sauvetage des mineurs n'aurait pas été «truqué»

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Reinaldo Sepulveda, qui a réalisé l'émission de télévision retransmise en direct, a confirmé à l'Associated Press (AP) qu'on n'avait jamais tenté de cacher ce qui se passait à l'intérieur de la mine en ayant recours à des séquences présentées en boucle tout au long de la diffusion.
Dans son livre «33 Men», l'auteur Jonathan Franklin affirme qu'un câble a été sectionné à la suite d'un éboulement au cours de l'opération de sauvetage. Il affirme que le monde n'en a jamais rien su puisque des images préenregistrées ont été diffusées à la place. Il a écrit qu'«un milliard de téléspectateurs avaient été bernés».
Reinaldo Sepulveda a nié ces allégations, qui sont «absolument fausses», soutenant qu'il était prêt à «montrer les 38 ou 40 heures de transmission», qui «n'ont jamais été coupées». Il a garanti que tout était en direct.
Il est cependant vrai que les ingénieurs chiliens avaient dû travailler d'arrache-pied afin de démanteler un câble de fibre optique qu'ils avaient l'intention d'utiliser dans la capsule. Grâce à cette technologie, les mineurs auraient possiblement pu communiquer pendant le trajet de près d'un kilomètre qui devait les mener jusqu'à la surface.
Aucune explication à ce sujet n'avait été fournie dans l'immédiat, mais les membres de l'équipe de sauvetage avaient précisé, plus tard, que le système de communication ajoutait un élément de complexité qui n'était pas nécessaire, et que les mineurs n'en voulaient pas de toute façon.
L'un des mineurs, Omar Reygadas, a ajouté un autre détail à ce sujet, lundi. Il a déclaré à l'AP qu'un éboulement avait sectionné le câble de fibre optique juste avant qu'il ne soit secouru. C'est pour cela, a-t-il dit, que son entrée dans la capsule n'a pas été filmée.
M. Reygadas a également nié, lors de l'entrevue téléphonique, que les mineurs ont eu des idées suicidaires ou qu'ils avaient pensé se rabattre sur le cannibalisme afin de survivre.
Selon lui, ces deux affirmations représentent bien l'humour noir des Chiliens et elles n'auraient pas dû être prises au sérieux.
L'un des ses collègues de travail, Victor Zamora, a déclaré sur les ondes de l'émission «60 Minutes» que durant les 17 premiers jours qui ont suivi l'effrondrement de la mine, des mineurs avaient songé à s'enfermer dans une pièce fermée et de laisser rouler le moteur d'un appareil afin de pouvoir mourir en paix d'un empoisonnement au monoxyde de carbone.
«Je n'ai jamais songé à cela et je n'en ai jamais parlé», a lancé Omar Reygadas, soutenant que Victor Zamora devait blaguer.
«Quand Victor parle, on ne peut jamais dire s'il blague ou s'il est sérieux. Mais c'est la première fois que j'en entends parler.»