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Suite au transfert impromptu du sous-préfet Sandro Gaete vers Puerto Aysén, petite ville de l’extrême Sud, les associations de défense des Droits de l’homme, parties civiles dans plusieurs procès en cours, ont déclaré que cette mesure signifie le démantèlement de l’unité spécialisée de la Police d’Investigation nationale (PDI), qui enquête sur les nombreux crimes commis sous la dictature de Pinochet, et impunis pour la plupart.
En effet, la nouvelle affectation du sous-préfet Gaete -à la tête de l’unité spéciale depuis 2005, expert des enquêtes complexes et ultrasensibles et qui en exhibe des succès retentissants-, s’accompagne d’autres mutations au sein de la cellule Droits de l’homme de la PDI.
Ses agents ont été dispersés dans des zones reculées du territoire et affectés à des tâches très éloignées de leurs fonctions d’origine.
Pour les organisations de défense des droits de l’homme, les familles des victimes et les rares parlementaires de gauche qui les épaulent, ces changements visent à affaiblir l’ensemble des recherches en cours, et apparaissent comme contradictoires au moment où le ministère public présente 726 nouvelles plaintes pour des cas de violations des Droits de l’homme.
Avec la veuve du chanteur martyr, un collectif d’associations de familles de victimes, des juristes et d’organisations citoyennes appellent à reconsidérer la mutation de Sandro Gaete, et exigent de le voir réintégrer l’équipe spécialisée de la Police, où il a fait preuve d’efficacité, d’indépendance et solidité face aux attaques et pressions de la puissante famille militaire.
Guy Desmurs.