[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
« C’est une question de bon sens : on part du principe que les ressources naturelles et leurs bénéfices doivent revenir au pays dans lequel elles sont extraites. » Manuel Ahumada , le vice-president de la Confédération des salariés du cuivre, dénonce l’appel d’offres relatif aux reserves de lithium :
« C’est juste une manière de privatiser, estime-t-il, et presque de nous voler nos ressources naturelles, en particulier un minerai aussi important que le lithium, qui va voir son cours augmenter. Evidemment, ça n’obéit pas à une logique d’indépendance économique de notre pays. »
L’indépendance économique, il n’en est pas question : les entreprises étrangères qui extrairont le lithium devront reverser 7% de leurs bénéfices à l’Etat chilien.
Camila Vallejo, vice-présidente de la Fédération des étudiants de l’université du Chili, pointe du doigt ce manque à gagner : « pour financer notre réforme structurelle de l’éducation, nous avons besoin de moyens. Le gouvernement nous a toujours dit qu’il n’avait pas ces moyens. Or, ces ressources, elles existent. C’est juste que le gouvernement ne les utilise pas pour répondre aux besoins élémentaires du peuple chilien ».
Jusqu’à présent, environ 40 entreprises ont répondu à l’appel d’offres du gouvernement.