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jeudi 3 janvier 2013

CHILI : DEMANDE D'EXTRADITION AUX ETATS-UNIS D'UN EX-OFFICIER DE PINOCHET

VICTOR JARA

Avec environ 5.000 autres prisonniers politiques arrêtées dans des rafles, M. Jara fut détenu au Stade du Chili, le plus grand de Santiago. Là, il fut interrogé, torturé, avant d'être abattu à la mitraillette, son corps criblé de 44 balles, probablement le 15 ou le 16 septembre.
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«VICTOR JARA, EL DERECHO DE VIVIR EN PAZ  » 
DURÉE : 00:01:31
Membre du Parti communiste chilien, le chanteur-compositeur, auteur de chansons emblématiques comme « Te recuerdo Amanda » ou « El derecho de vivir en paz », était l'un des soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende.
Le magistrat a par ailleurs confirmé que quatre des accusés se trouvaient déja sous les barreaux dans une prison militaire et que les autres les rejoindraient dans les prochains jours.
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GRAFFITI OU POCHOIR TRICOLORE DE VICTOR JARA METTEUR EN SCÈNE, CHANTEUR, AUTEUR ET COMPOSITEUR POPULAIRE CHILIEN. , UNE ICÔNE DE LA CULTURE CHILIENNE
La veuve du chanteur, la Britannique Joan Turner, a déclaré mercredi que « ce n'était pas encore le moment de se réjouir ».
« Il reste beaucoup de travail pour que justice soit faite, spécialement pour toutes les victimes qui ont souffert, non seulement ici mais dans d'autres endroits du Chili », a-t-elle dit à la presse devant le stade qui porte désormais le nom de Victor Jara.
Au cours de sa détention, le chanteur « a été reconnu par les militaires, séparé des autres prisonniers » et transféré vers les vestiaires où étaient installées des salles de torture où il a été constamment « agressé physiquement par plusieurs officiers », selon le compte-rendu d'enquête du juge.
« Le 16 septembre 1973 », a été constatée la mort de M. Jara, dont le corps présentait au moins « 44 impacts de balles ».
En décembre 2009, des milliers de Chiliens avaient accompagné les obsèques officielles du chanteur, mort à 40 ans, qui avait été inhumé quasiment clandestinement en 1973.
Entre 1973 et 1990, environ 3.000 personnes sont mortes ou ont disparu sous la dictature d'Augusto Pinochet, selon les organisations de défense des droits de l'homme.