Catégorie

vendredi 9 août 2013

LA VIE NOUVELLE – RAÚL ZURITA

Inscription 178

Te parlent maintenant les brisants de ta vie
ils te parlent des fausses Ithaques,
du naufrage en des côtes lointaines
de ta fatigue te courbant sur les vagues
Ils te disent que plus loin est la fin
de la terre
que là-bas la mer s’effondre, que ta mer
aimée s’effondre et que les bateaux
jamais n’en revinrent
Elles te parlent en ta propre nuit les peurs

Que sonnent alors comme quelque chose qui se
réveille ces poèmes
Comme quelque chose qui est en toi,
comme quelque chose qui
traverse la mer et se réveille



Poèmes tirés de La Vida Nueva,
Editorial Universitaria, Santiago 1994, p. 310 et 332
Traduit de l'espagnol par Denis Cardinaux.