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« LE ROI ARTHUR »
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L'affaire Vidal enflamme le pays organisateur de la Copa America. Si le milieu de terrain n'a pas été sanctionné après son accident de la route sous l'emprise de l'alcool et devrait être alignée ce vendredi contre la Bolivie, il illustre les soucis récurrents des joueurs chiliens à se concentrer sur le ballon. Et pas de rouge.Stéphane KOHLER
C’est une affaire d’Ètat. Même Michelle Bachelet, la présidente de la République, a été priée de commenter le cas d’Artuto Vidal, le joueur chilien victime dans la nuit de mardi à mercredi d’un accident de la route près de Santiago, détruisant sa Ferrari sous l’emprise de l’alcool. C’est une affaire d’Etat. Même Michelle Bachelet, la présidente de la République, a été priée de commenter le cas d’Artuto Vidal, le joueur chilien victime dans la nuit de mardi à mercredi d’un accident de la route près de Santiago, détruisant sa Ferrari sous l’emprise de l’alcool. Vidal et sa femme ont été légèrement blessés, tout comme le conducteur du véhicule heurté par la Ferrari, qui sera largement indemnisé par l’international de la Juventus, privé de permis pour quatre mois mais pas sanctionné par son sélectionneur, l’Argentin Jorge Sampaoli. «Je suis contente qu’il ne se soit rien passé de grave, ni pour lui ni pour son épouse ou l’autre conducteur, c’est tout ce que je peux dire, a indiqué Bachelet. Le volet sportif ne me concerne pas.» Vidal devrait affronter dans quelques heures la Bolivie au stade Nacional, comme si de rien n’était. L’absence de sanction judiciaire importante et surtout sportive a choqué une bonne partie de l’opinion publique. De nombreux éditorialistes et responsables politiques crient au scandale, à l’impunité et regrettent que l’objectif Copa America ne passe au-dessus de l’éthique. Au sein même de la Fédération chilienne comme du groupe de Sampaoli, quelques voix, certes anonymes, relaient un certain malaise. Ce n’est pas la première fois que des joueurs de la Roja s’illustrent d’une telle manière, loin s’en faut. Rappel des principaux épisodes précédents.
Le Bautizazo
Le cas le plus sérieux de ces dix dernières années est appelé ici le Bautizazo, le Sacré Baptême pourrait-on traduire. A la base, il s’agit de fêter le baptême de la fille de Jorge Valdivia, le talentueux meneur de jeu chilien, en novembre 2011. Invités par leur coéquipier, Arturo Vidal, Gonzalo Jara, Jean Beausejour, Carlos Carmona et donc Valdivia forcent plus sur la liqueur que sur les dragées et se présentent le lendemain matin au stage de la sélection en piteux état. Alors en charge de la Roja, l’Argentin Claudio Borghi et la Fédération (l’ANFP) décident de frapper fort, même si les sanctions seront allégées par la suite : 20 matches de suspension pour les fêtards. Arturo Vidal est le premier à s’excuser.
Le petit déjeuner agité de Puerto Ordaz
Pendant la Copa America 2007 au Venezuela, la sélection chilienne est établie dans un hôtel de Puerto Ordaz. Pour casser la routine, Jorge Valdivia, Jorge Vagas, Pablo Contreras, Reinaldo Navia, Rodrigo Tello et Alvaro Ormeño ne trouvent rien de mieux que de se jeter à la figure du jambon, du pain et de la confiture en pleine salle de petit déjeuner, où il sont arrivés visiblement les idées assez embrumées après avoir fêté la qualification pour les quarts de finale. Ils cassent aussi deux ou trois chaises et prennent même à partie des serveuses de l’établissement, mais aucune charge n’est retenue contre eux. La Fédération rembourse les dégâts et punit les agités de 20 matches de suspension, réduits ensuite à 10.
Les autographes de Dublin.
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