BALEINE DE 14 MÈTRES ÉCHOUÉE PHOTO 24horas.cl |
Une baleine d'environ 14 mètres de long s'est échouée le week-end dernier sur les rochers d'une plage du nord du Chili, une découverte qui inquiète les scientifiques car inhabituelle dans cette région. Le cadavre de la baleine - un rorqual commun - a été retrouvé sur la plage Aguas de la Zorra, à Coquimbo, ville située à environ 460 kilomètres au nord de la capitale Santiago.
Son décès n'est pas un fait isolé : selon les spécialistes du Service national de la pêche et de l'aquaculture (Sernapesca), on a observé ces derniers mois de nombreux comportements anormaux chez les espèces marines vivant au large des côtes chiliennes. "Nous avons détecté une hausse des échouages de baleines sur la côte, ce qui n'est pas normal car c'est rare de voir ce genre de choses" dans cette région du nord du Chili, a expliqué mercredi à l'AFP Gerardo Cerda, biologiste marin et chargé des questions d'environnement au bureau de Sernapesca à Coquimbo.
Depuis le début de l'année, trois cétacés se sont échoués dans cette zone, après six de 2015. Les années précédentes, les échouages de baleines ou cachalots étaient quasi-inexistants dans la région. Les scientifiques soupçonnent l'effet du changement climatique, qui aurait augmenté la présence dans l'eau de krill, un crustacé prisé des cétacés, dont la population a crû en conséquence. "Il y a une hausse de la productivité marine dans cette zone, peut-être à cause du changement climatique, ce qui aurait augmenté la diversité des baleines", a indiqué à l'AFP Frederick Toro, vétérinaire spécialiste de la conservation des espèces à l'université Andrés Bello.
Et "comme il y a plus de baleines, il est plus probable que, quand elles meurent, elles s'échouent sur la côte", selon M. Cerda. Entre 1987 et 1997, 34 baleines avaient été aperçues dans la région. Depuis le début de 2016, plus d'une dizaine ont déjà été vues.
LA BALEINE ÉCHOUÉE LE WEEK-END DERNIER PHOTO SERNAPESCA |
Ces deux épisodes font encore l'objet d'une enquête, l'hypothèse privilégiée dans le cas patagonien était la présence de biotoxines (substances produites par des algues).
lefigaro.fr avec AFP