[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
MIGUEL KRASSNOFF MARTCHENKO « LE BOUCHER DE SANTIAGO » |
Au Chili, le nom de Krassnoff était en tendance sur Twitter quelques jours après une nouvelle commémoration du coup d’État du 11 septembre 1973. Miguel Krassnoff est un des criminels de lèse-humanité les plus connus de la dictature chilienne. Il est derrière les barreaux depuis onze ans. Mais s’il lui reste encore plus de 260 ans à purger pour violations de droits de l’homme, il aurait pu bénéficier hier de la liberté conditionnelle…
L’ex-brigadier Miguel Krassnoff Martchenko a demandé, trois jours avant les 43 ans du coup d’État, à jouir d’une liberté conditionnelle auprès de la Cour d’appel de Santiago. Ce qui a fait bondir la plupart des internautes la semaine dernière (la plupart, parce qu’il y en a toujours qui soutiennent la dictature). Ce qu’a tenté Krassnoff ? Profiter d’un vide légal au Chili.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
PÉNITENCIER QUATRE ÉTOILES « PUNTA PEUCO » |
Les prisonniers pour crimes de lèse-humanité sont considérés comme des criminels de droit commun, autrement dit ils peuvent bénéficier d'aménagement de leur peine, comme la liberté conditionnelle. Hier soir, la Cour a fini par refuser sa demande. Non seulement, Krassnoff n’a montré aucun regret de ses actes, mais il les nie pour la plupart, ce qui va à l’encontre des conditions requises pour une remise en liberté, a-t-elle déclaré. C’est donc un soulagement qui a parcouru les réseaux sociaux. Mais le problème reste entier…
Sortir de prison plus vite que prévu
Krassnoff va fait faire appel de cette décision devant la Cour suprême. Il est tellement connu qu’il est probable que la Cour suprême refuse également. Il est notamment responsable de l’opération Colombo, le crime de 119 opposants à la dictature. Mais des condamnés peu connus sont en train de faire la même chose que lui. Et ces derniers jours, l’un d’entre eux, le marin à la retraite Conrado Sesnic est sorti de prison. Autrement dit, des criminels de lèse-humanité qui en général n’avaient été condamné pour leurs crimes qu’à des peines dérisoires de 5 ou 10 ans de prison, souvent plus de 40 ans après les faits, finissent par sortir de prison plus vite que prévu.
Punta Peuco, une prison luxueuse face aux prisons chiliennes normales
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
CAPTURE D'ÉCRAN DU REPORTAGE : LA PRISON
DE « PUNTA PEUCO » FILMÉE DE L'INTÉRIEUR
« PUNTA PEUCO » PÉNITENCIER QUATRE ÉTOILES |