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Sciences et AvenirSantiago du Chili (AFP) - La capitale chilienne Santiago, l'une des villes les plus polluées d'Amérique latine, a dévoilé mardi un plan pour réduire en dix ans les émissions de particules fines de 60%, via la restriction de la circulation automobile et l'interdiction du chauffage à bois.
La situation géographique de cette ville de sept millions d'habitants, encaissée entre les montagnes de la Cordillère des Andes, perturbe le renouvellement de l'air et depuis des années les autorités locales luttent pour contrer ce phénomène.
En juin 2015 puis en juin 2016, elle avait dû être placée en "état d'urgence environnementale", paralysant 40% de son parc automobile après des pics de pollution.
Le plan "Santiago Respire", d'un budget d'un milliard de dollars en dix ans, avec des fonds publics et privés, vise à réduire de 60% les niveaux de particules fines ou d'une taille inférieure à 2,5 microns, susceptibles de pénétrer les voies respiratoires et d'affecter la santé des habitants, dont 4.000 décèdent chaque année en raison de la pollution.
"C'est un plan qui nous permettra de faire une avancée significative dans la dépollution de Santiago", a affirmé lors d'une conférence de presse le ministre de l'Environnement Pablo Badenier.
Le programme prévoit l'interdiction de circuler dans la ville entre mai et août (les mois les plus pollués) pour les voitures fabriquées avant 2012, une mesure qui concernera près de 200.000 véhicules sur les 1,9 million circulant chaque jour dans la capitale.
Il interdit aussi, pendant toute l'année, d'utiliser du bois pour se chauffer, comme le font de nombreux foyers dans les quartiers riches de Santiago, situés sur les hauteurs et donc moins affectés par la pollution.
"Ce sont 119.000 foyers qui génèrent un tiers de la pollution", a souligné le gouverneur de Santiago, Claudio Orrego.
Le plan inclut aussi d'autres mesures comme l'interdiction du transit des camions dans le centre de Santiago, des aides à l'achat de véhicules moins polluants ou encore un objectif de réduction de 30% des émissions des grands sites industriels de la ville.