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samedi 29 juillet 2017

À VALPARAISO, LE CHILI INCARNÉ


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CRISTIAN OCHOA, PRIX DU MEILLEUR PORTFOLIO EN 2016,
A RÉALISÉ UNE SÉRIE SUR L’IMMIGRATION DANS LA PROVINCE
D’ANTOFAGASTA, AU CHILI. SON TRAVAIL SERA EXPOSÉ CETTE ANNÉE.
PHOTO CRISTIAN OCHOA


Tout l’été, «Libé» décline le thème du continent à travers le regard de 30 photographes émergents. Ce week-end, zoom sur le festival qui réunit, autour d’ateliers, des photographes reconnus et de jeunes artistes chiliens.
CRISTIAN OCHOA
Valparaiso, ses collines colorées, son port où se battent quelques pélicans galeux et ses cafés con piernas (café avec des jambes), moyen poétique de qualifier les bars très courus où des serveuses en jupes courtes s’activent toute la journée.

RODRIGO GÓMEZ ROVIRA
Le lyrisme inépuisable de cette ville chilienne que l’on qualifie encore de «perle du Pacifique» a incité Rodrigo Gómez Rovira, photographe de l’agence VU, a y créer, en 2010, un festival international de photographie, le Festival Internacional de Fotografia en Valparaiso (le Fifv). 



CLAUDINE DOURY 
Chaque année, plusieurs photographes à la renommée internationale y sont invités ; non pas pour exposer leurs travaux mais pour y animer des ateliers avec de jeunes artistes chiliens. 

Le résultat de cette semaine de «création photographique» est ensuite affiché, édité, projeté, etc. «L’idée est de se situer dans le temps de la création, avec toutes les tensions, explique Rodrigo Gómez Rovira. Ces conditions donnent une relation très horizontale : le maître comme le jeune photographe ont le même mal de ventre au moment de rendre le résultat final.» 

«MON CÔTÉ FÉMININ», AUTOPORTRAIT, 2002. 
C’est donc une semaine de bouillonnement artistique qui anime le port, avec quelques temps forts comme l’affichage par les «brigades photographiques» d’images sur les murs de la ville, ou l’impression d’une revue à 3 000 exemplaires.



AUTOPORTRAIT ANTOINE D’AGATA
Cohabitent ainsi la vision viscérale d’Antoine d’Agata, plongée hallucinée dans des chambres d’hôtels décrépis hantés par des putes, les portraits d’adolescents en quête d’identité de Claudine Doury ou encore la nostalgie qui habite l’esthétique d’Alberto García-Alix. Pour cette édition, deux photographes allemands, Zoltan Jokay et Paul Hutchinson, seront présents.