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LE VOILIER ESMERALDA ATTIRE JEUNES ET MOINS JEUNES PHOTO JEAN-LOUIS BORDELEAU |
Une vingtaine de manifestants se sont rassemblés samedi midi devant L'Esmeralda pour révéler les histoires d'horreur qui y sont associées. Le navire chilien est visité par des milliers de curieux depuis le début du Rendez-vous 2017 (RDV) des grands voiliers.
UNE VINGTAINE DE MANIFESTANTS ÉTAIENT RÉUNIS DANS LE PORT DE QUÉBEC. PHOTO CARL MARCHAND |
M. Montenegro vit à Québec depuis 42 ans, mais n’a jamais oublié les récits d'histoires sinistres survenues à bord du navire. Il est natif de Valparaiso, là où les actions répressives du dictateur ont débuté après sa prise du pouvoir en septembre 1973.
« Je viens de la ville où mouille le bateau. Donc, je le connais très bien. Ce navire fut un lieu de prison et de torture. »
Condamner les responsables
MIGUEL WOODWARD |
« Il y a eu des violations des droits humains dans ce bateau-là, ce qui n’a jamais été reconnu par la marine chilienne au point où les gens qui visitent ce navire ici, à Québec, n’ont aucune connaissance de ce qui s’est passé. »
C’est au nom des victimes qui n’ont jamais été revues en vie après un voyage en mer et au nom de ceux qui ont survécu à la torture à bord de L’Esmeralda que M. Montenegro manifestera samedi midi, dans le port de Québec.
La justice chilienne n’a pas fait assez d’efforts pour condamner les responsables, mais il y a des témoins, des survivants, des témoignages, des livres écrits sur le sujet. Victor Montenegro, organisateur de la manifestation
Un cas emblématique
Le cas le plus célèbre, affirme M. Montenegro, est celui du prêtre catholique Michael Woodward, un Britannique d’origine, mais Chilien d’adoption. Arrêté cinq jours après la prise du pouvoir de Pinochet, il aurait été amené à bord de L’Esmeralda et torturé à mort.
« Le crime sur ce prêtre est devenu un cas emblématique de la violation des droits humains au Chili », conclut-il.
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