Dans un pays où l'on sépare rarement la mère de ses enfants, cette juge a commis le délit de vivre sous le même toit que sa conjointe. Si les deux jugements en premier instance n'y avaient vu aucune objection, la très conservatrice cour suprême a estimé que l'"ambiance" constituait un risque pour le "bien-être psychologique et émotionnel" des fillettes. La juge a porté plainte contre l'État chilien en novembre dernier pour "discrimination" auprès de la Cour intéraméricaine des droits de la personne. Une première étape du procès international vient d'être franchie: le 11 mai dernier, la cour suprême a dû expliquer sa décision. Elle est malheureusement restée sur ses positions. Karen Atala n'est autorisée à voir ses enfants qu'un week-end par mois.
Claire Martin