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Avec le soutien de toute l'opposition, le parlementaire Tucapel Jiménez, fils du syndicaliste du même nom assassiné par des agents de la dictature, a présenté au parlement un projet de loi qui rend illégaux tous les actes qui sont une «apologie au terrorisme d'État» et aux crimes contre l'humanité.
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LE DÉNI D'UN CRIME CONTRE L'HUMANITÉ N’EST PAS UNE OPINION, C’EST UN DÉLIT. LE NÉGATIONNISME DOIT FAIRE L'OBJET D'UNE CONDAMNATION PAR UN TRIBUNAL. |
La commission de Droits de l'homme de la Chambre des députés présentera une proposition de rejet à l'hommage, orchestré aussi en sous main et depuis sa prison par Álvaro Corbalán, officier de l’armée, ex agent de l’appareil de terreur de la dictature et responsable de nombreux crimes. Avec d’autres officiers, Corbalán purge plusieurs condamnations dans un pénal « 5 étoiles » conçu spécialement pour les criminels aux droits de l’homme.
Un vaste front citoyen convoque à une action massive de rejet publique (ou « funa », une manifestation bruyante et très animée pour conspuer un personnage nuisible), pour dénoncer les anciens militaires qui organisent l’événement. Ils avaient déjà réalisé un hommage et lancé un livre du tortionnaire Miguel Krassnoff, à la commune de Providencia.
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Plusieurs syndicats de la fonction publique, les fédérations d’étudiants —très mobilisées contre le gouvernement— les partis de gauche et les associations de défense des droits de l’homme appellent à condamner cet hommage au dictateur, responsable des longues années d’opprobre qui ont frappé le Chili, rescapé in extremis à la justice internationale et mort sans procès. Ils appellent aussi les ministres du gouvernement Pinera, des anciens proches et alliés politiques de la dictature, à prendre maintenant ses distances vis-à-vis du Pinochetisme.
La dictature a fait au Chili 40 mille victimes recensées, parmi lesquelles 3.225 sont mortes ou disparues, et le reste a subi la prison et la torture pendant les 17 ans de la cruelle dictature de Pinochet.
Le député communiste Hugo Gutiérrez, juriste et membre de la commission parlementaire des droits de l'homme, avocat aussi des victimes de la répression sous la dictature, condamne très fermement les activités des pinochetistes.
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« Ce pays doit être un peu fou et c’est la faute à notre transition démocratique, qui a conservé pas seulement le modèle économique, mais a gardé aussi la légalité de Pinochet et la culture de l'impunité qui se maintient jusqu'à aujourd'hui. C’est pourquoi tous ces criminels qui ont peuplé la dictature de Pinochet ont aujourd'hui un brevet de démocrates et ils osent faire ces actions ».