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QUATRE HOMMES DÉCLARÉS COUPABLES DU MEURTRE D'UN HOMOSEXUEL.PHOTO CHRISTIÁN ZÚÑIGA |
Daniel Zamudio avait été agressé et battu le 3 mars 2012, subissant un calvaire qui avait duré six heures - entre coups violents, lacérations et brûlures de cigarettes. Le jeune homme avait succombé à ses blessures 25 jours plus tard et quatre jeunes gens, âgés de 19 à 25 ans à l'époque, avaient été arrêtés.
Les suspects avaient été présentés au moment des faits comme des sympathisants néo-nazis présumés, mais la justice n'a pu déterminer avec certitude leur appartenance à un tel groupe, même s'ils avaient peint des croix gammées sur le corps de la victime.
Selon le juge Urrutia, les accusés ont agi avec une «cruauté extrême» et avec «un mépris total pour la vie humaine»».
Le crime avait profondément choqué la société chilienne, très majoritairement catholique et conservatrice, mais où le tabou entourant l'homosexualité s'est progressivement levé.
Quatre mois plus tard, le pays s'était doté d'une loi anti-discriminations inédite, baptisée «Loi Zamudio», établissant pour la première fois dans le droit chilien le concept de «discrimination arbitraire» en raison du sexe, de la religion, de la race ou de la condition sociale. Déposé en 2005, le texte attendait depuis d'être adopté.