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lundi 11 juin 2018

LE MONDE CATHOLIQUE, DU REPLI AU RENOUVEAU (1/4) ABUS SEXUELS AU CHILI : LE MEA CULPA DU SAINT-SIÈGE


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LE PAPE FRANÇOIS A RECONNU « AVOIR COMMIS DE
GRAVES ERREURS D’APPRÉCIATION ET DE PERCEPTION »
DANS L’AFFAIRE DE PÉDOPHILIE CHILIENNE
PHOTO LUCA ZENNARO





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 CULTURES MONDE «LE MONDE CATHOLIQUE, DU REPLI AU RENOUVEAU (1/4) », 
ABUS SEXUELS AU CHILI : LE MEA CULPA DU SAINT-SIÈGE  
ÉMISSION DE FLORIAN DELORME CHEZ FRANCE CULTURE, LE 11 JUIN 2017 
 DURÉE : 0:58:45




Si les accusations d’abus sexuel envers les représentants de l’Eglise catholique ne sont pas inédites, le scandale chilien l’est bel est bien, révélant des complicités au plus haut de la hiérarchie cléricale. Alors l’affaire chilienne forcera-t-elle l’Eglise à rompre avec la culture de l’impunité ?


En janvier dernier, le Pape François s’était déplacé au Chili, un déplacement difficile, sur fond de protestation d’une partie de l’opinion qui avait manifesté à son égard une forte hostilité. Les chiliens reprochaient à l’Eglise Catholique un manque de réactivité dans les affaires d’agressions sexuelles pesant sur certains prêtres.

Il était question en particulier de Juan Barros, nommé évêque d’Osorno en 2015 par le Pape lui-même et accusé d’avoir couvert les crimes commis par l'ancien prêtre Fernando Karadima, reconnu coupable par l’Eglise elle-même d’avoir abusé sexuellement d’un grand nombre de mineurs dans les années 70-80.

Lors de son déplacement, le Pape François avait balayé d’un revers de main les accusations contre Juan Barros. Mais depuis les choses semblent avoir bougées. 

Le 11 avril, après les conclusions d’une enquête commandée par le Saint-Siège sur le rôle de Juan Barros, le souverain pontife reconnaissait « avoir commis de graves erreurs d’appréciation et de perception », reprochant à certains évêques chiliens d’avoir dissimulé les preuves de ces actes pédophiles.

Résultat, le 18 mai dernier, tous les évêques chiliens ont présenté leur démission au chef de l’Eglise, "Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu'il décide librement pour chacun d'entre nous" précisait leur déclaration lue à la presse. 

Que révèle ce scandale de la place et du rôle de l’église catholique au sein de la société chilienne ? Pourrait-il engager un mouvement de réforme au sein du Vatican ? L’affaire chilienne forcera-t-elle l’Eglise à rompre avec la culture de l’impunité ? Le Pape en a-t-il la volonté ? Et pourrait-il la mettre en œuvre ?

Une émission préparée par Samuel Bernard.