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jeudi 28 juin 2018

LE CHILI ESPÈRE L'EXTRADITION PAR LA FRANCE D'UN EX-GUÉRILLERO


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« RICARDO PALMA SALAMANCA N'A PAS EU DE PROCÈS JUSTE AU CHILI »

L'ex-guérillero chilien Ricardo Palma Salamanca, 48 ans, a été arrêté à Paris en février après 21 ans de cavale. Il a été condamné dans son pays pour assassinat. 
SOLIDARITÉ AVEC LA DEMANDE D’ASILE POLITIQUE 
POUR LA FAMILLE PALMA - BRZOVIC
Le Chili a dit espérer mercredi que la justice française accède à sa demande d'extradition d'un ex-guérillero chilien, condamné à la prison à vie pour l'assassinat de l'un des idéologues les plus importants de la dictature d'Augusto Pinochet.
« Pas de procès juste au Chili ». 
Son avocat en France, Jean-Pierre Mignard, avait déclaré en février qu'il allait demander l'asile politique pour son client, qui, selon lui, n'« a pas eu un procès juste » au Chili.
« Il doit purger sa peine ». 

L'ANCIEN RÉSISTANT CHILIEN RICARDO PALMA SALAMANCA
PHOTO FLORENCIA BRZOVIC
Ricardo Palma Salamanca, 48 ans, a été arrêté à Paris en février après 21 ans de cavale. Il « doit purger sa peine, et nous espérons que les tribunaux français pourront ordonner l'extradition demandée par le Chili », a dit à l'antenne locale de CNN le ministre chilien de la Justice, Hernán Larraín [ avocat de la défense de Paul Schäfer ancien nazi pédophile et d'Augusto Pinochet ] . « Il n'est pas possible que des auteurs de crimes de cette envergure soient libres de leurs mouvements », a insisté Hernán Larraín, précisant qu'une cour d'appel française devait statuer le 10 octobre sur le sort de l'ancien guérillero.

Remis en liberté en France. Ricardo Palma Salamanca, surnommé « El Negro », s'était échappé en 1996 par hélicoptère de la prison de haute sécurité où il purgeait sa peine à perpétuité pour l'assassinat en 1991 de Jaime Guzman, sénateur et théoricien de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), et l'enlèvement de Cristián Edwards del Río, fils du propriétaire du journal El Mercurio. Ancien membre du groupe de guérilla marxiste Frente Patriótico Manuel Rodríguez (FPMR), il avait été arrêté à Paris le 16 février après 21 ans de cavale, en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par le Chili, puis remis en liberté huit jours plus tard, sous contrôle judiciaire.

« Pas de procès juste au Chili ». 

Son avocat en France, Jean-Pierre Mignard, avait déclaré en février qu'il allait demander l'asile politique pour son client, qui, selon lui, n'"a pas eu un procès juste" au Chili. « J'espère que cela lui sera refusé », avait réagi l'[ancien] ministre chilien des Affaires étrangères Heraldo Muñoz, soulignant que l'intéressé avait été jugé « avec toutes les garanties d'un État de droit ».