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lundi 13 août 2018

CHILI, REMANIEMENT MINISTÉRIEL A LA CULTURE


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PHOTO AGENCIA UNO
Ses paroles qualifiant de « montage » le Musée de la mémoire et des droits de l'homme ont laissé l’ancien « nègre » de Sebastián Piñera dans une position intenable. Ses déclarations ont également mis en évidence les deux âmes de la droite, et il a finalement dû quitter ses fonctions après les pressions incessantes de l’opposition et du monde de la culture.
L'ÉPHÉMÈRE MINISTRE MAURICIO ROJAS
PHOTO AGENCIA UNO
Le ministre de la Culture, Mauricio Rojas, ne sera resté en poste que quatre jours, après la controverse qui a éclaté à la suite de ses déclarations désignant comme un « montage » le Musée de la mémoire, dans un livre publié en 2015. Le portefeuille est confié à l'archéologue et ancienne directrice du Musée Interactif Mirador (MIM) Consuelo Valdés.

CONSUELO VALDÉS CHADWICK
PHOTO MIM
Les déclarations du ministre mis en cause ont provoqué une forte mobilisation de l'opposition et du monde de la culture d'où se sont multipliés les appels à la démission du secrétaire d'État.

Ses déclarations  ont également laissé en évidence les deux âmes de la droite. Alors que chez Rénovation nationale (RN)1 et l’Union démocrate indépendante (UDI)2, l'attitude consistait à serrer les rangs pour soutenir le ministre questionné, Evópoli, parti de centre-droit, n'a pas manqué l'occasion de marquer sa différence et a exprimé dans un communiqué son désaveu des déclarations de Rojas.

Depuis la droite la plus libérale, l'ancienne sénatrice Lily Pérez a remis en cause le Ministre, remarquant qu’« un ministre ne peut pas sous-estimer ce que signifie un Musée de la mémoire ». Mais chez RN la réaction fut différente : son leader Mario Desbordes s’est aligné sur la thèse du « montage » que représente selon lui le Musée ; du côté de l’UDI le chef du groupe parlementaire Javier Macaya a également tenté de protéger Rojas, en soulignant que « la gauche s’unit en haïssant, en essayant d'attaquer un ministre d'État ».

  1.  parti du président Piñera.
  2.  parti des catholiques traditionalistes qui a fourni la plupart des cadres de l'administration de la dictature militaire.