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mercredi 2 septembre 2009

Gerbille, octodon et compagnie

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Degu - Octodon degus, Parc des Las Chinchillas Illapel, Chili.
Photo Fabrice Schmitt chez Flickr

Si les chats et les chiens restent la préférence des Français, de nouveaux animaux de compagnie (NAC) sont apparus ces dix dernières années. Il s'agit de petits rongeurs venus du Chili et principalement de la cordillère des Andes pour l'octodon et du désert du Sahara pour la gerbille. Le premier est gris et ressemble à un petit écureuil, alors que le second, qui fait plus penser à un petit rat, se présente sous différentes couleurs (blanc, marron, noir…) parfois mélangées. Si la gerbille peut vivre en solitaire sous nos contrées, l'octodon a besoin d'être en compagnie. Donc pas question d'acheter un seul animal pour se faire plaisir, mais au moins deux.

Le rat, une valeur sûre pour les adolescents

« Ces NAC, comme on les appelle plaisent beaucoup aux enfants et aux adolescents, explique Mathilde, en charge de ce secteur à Jardiland, qui avec Gamm Vert sont les seuls établissements à les proposer sur l'agglomération agenaise. Ils ne sentent pas, ne mordent pas et sont faciles à entretenir. On peut même les sortir de la cage, mais il faut les garder sous surveillance car ils risquent de faire des dégâts, notamment aux fils électriques », prévient Mathilde.

Les lapins, qu'ils soient nains, béliers, angoras, etc., sont toujours aussi prisés par les 8-10 ans. Le rat reste une valeur sûre pour les adolescents. « La mauvaise réputation du rat est injuste, s'insurge Mathilde. C'est le rongeur le plus intelligent, plus en tous les cas que le lapin ou le cochon d'inde. Il est très propre et on peut lui apprendre à reconnaître un prénom ». Parmi les animaux de compagnie qui restent d'actualité en ce début du XXIe siècle, les oiseaux sont toujours là avec la gamme des perruches plus ou moins grandes (ces dernières sont appelées callopsites), les mandarins, les inséparables, les canaris. « On ne vend pas de perroquet, regrette Mathilde. C'est trop cher. Il faut compter entre 1 500 et 2 000 € pour un perroquet apprivoisé. Et cela peut aller jusqu'à 10 000 €».

Enfin, les poissons sont toujours là avec le poisson rouge en première ligne et tous les poissons exotiques, qu'ils soient d'eau douce ou d'eau salée.


Le canari pour la grand-mère esseulée

Avoir un animal de compagnie n'est pas anodin. Cela répond à des critères sociétales que repèrent facilement ceux qui les vendent. « Quand on me demande un canari, je sais d'avance que c'est pour une personne âgée qui vit seule, soutient Mathilde, employée à Jardiland Agen. L'oiseau chante et cela leur tient lieu de compagnie. On l'offre généralement à Noël ».

Les poissons intéressent toutes les générations de 7 à 77 ans. On commence par le poisson rouge pour un enfant qui peut développer ensuite un intérêt allant jusqu'à la passion pour les vertébrés aquatiques à respiration branchiale. « Ceux qui achètent des poissons sont des spécialistes car il faut un minimum de connaissances pour s'en occuper correctement », affirme Mathilde.

Lapins, cochons d'inde, hamsters, rats et autres nouveaux animaux de compagnie (NAC), comme l'octodon et la gerbille, sont particulièrement prisés par les enfants et les adolescents. Quant aux souris, toujours à la vente, elles sont achetées pour être données en pâture aux pythons gourmands de ce petit rongeur. « Sur 100 souris vendues, 90 le sont pour être mangées par un python », confirme Mathilde. Des pythons que l'on ne trouve pas à la vente sur l'agglomération agenaise et dans les animaleries du département. Il faut pour cela aller à Toulouse ou Bordeaux.

Enfin, avoir un animal, un oiseau ou encore un poisson chez soi, ne doit pas être une lubie d'un jour. « Si le but est de faire plaisir, il ne faut pas que l'animal de compagnie souffre d'être abandonné juste après avoir été adopté, confie Mathilde. Dès que l'on voit que les gens hésitent, on leur demande de réfléchir ».