C’est à lui que je m’adresse, en lui que je trouve la force de pousser jusqu’au bout mon récit. Une malédiction veut qu’entre père et fils les choses arrivent toujours à contretemps. On juge quand on voudrait comprendre et quand on voudrait être compris on est jugé »
De fils à fils raconte l'histoire d'un homme dont le plus grand rêve est de fonder une famille. Il se marie, sa femme lui donne l’enfant qu'il désire, son rêve se réalise. Et pourtant, quand il tient pour la première fois son enfant dans ses bras, quelque chose en lui se brise définitivement.
Quand le récit commence, dix ans plus tard, il vit séparé de sa famille depuis longtemps. Comme tous les samedis, il va chercher son fils à l’école et l'emmène dans un parc. Au cours de cette après-midi, la seule de la semaine qu'il passe avec l'enfant, il se souvient de son enfance et de son père qu'il voyait rarement, qu'il devait souvent remplacer auprès de son jeune frère, son père qu'on disait « chercheur d'or », alors que tout le monde savait qu'il avait une autre famille dans un village voisin.
Cette absence de père a déterminé sa vie. Longtemps il a cru qu’il ne pourrait combler ce manque que le jour où il serait devenu père lui-même, celui qu'il aurait dû avoir. Confronté à l'échec de sa paternité, il essaie de comprendre pourquoi le plus grand rêve de sa vie est devenu un tel cauchemar, pourquoi il n'a cessé de répéter, les unes après les autres, toutes les erreurs de son père.
L'originalité du livre réside, dans sa manière de conjuguer passé et présent. Le roman raconte en même temps des faits qui se passent à trente ans d'intervalle, en les fondant dans un récit continu où le narrateur se retrouve tantôt père, tantôt fils. Passé et présent forment dans ce livre un seul espace, où seuls les faits importent, au détriment de la chronologie. Le passé n'explique pas le présent, le présent n'actualise pas le passé, passé et présent sont sur le même plan dans la conscience hors temps du narrateur.
Quand le récit commence, dix ans plus tard, il vit séparé de sa famille depuis longtemps. Comme tous les samedis, il va chercher son fils à l’école et l'emmène dans un parc. Au cours de cette après-midi, la seule de la semaine qu'il passe avec l'enfant, il se souvient de son enfance et de son père qu'il voyait rarement, qu'il devait souvent remplacer auprès de son jeune frère, son père qu'on disait « chercheur d'or », alors que tout le monde savait qu'il avait une autre famille dans un village voisin.
Cette absence de père a déterminé sa vie. Longtemps il a cru qu’il ne pourrait combler ce manque que le jour où il serait devenu père lui-même, celui qu'il aurait dû avoir. Confronté à l'échec de sa paternité, il essaie de comprendre pourquoi le plus grand rêve de sa vie est devenu un tel cauchemar, pourquoi il n'a cessé de répéter, les unes après les autres, toutes les erreurs de son père.
L'originalité du livre réside, dans sa manière de conjuguer passé et présent. Le roman raconte en même temps des faits qui se passent à trente ans d'intervalle, en les fondant dans un récit continu où le narrateur se retrouve tantôt père, tantôt fils. Passé et présent forment dans ce livre un seul espace, où seuls les faits importent, au détriment de la chronologie. Le passé n'explique pas le présent, le présent n'actualise pas le passé, passé et présent sont sur le même plan dans la conscience hors temps du narrateur.
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Bernardo Toro Photo HLT
Bernardo Toro est né à Santiago du Chili. Il vit à Paris et dirige la revue littéraire Rue Saint Ambroise. Il est également l’auteur du roman Contretemps, publié en 2006 aux éditions Les Petits matins.