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mardi 29 décembre 2009

Une ONG argentine demande l'interdiction du rallye

La course devrait prendre son départ à Buenos Aires le 1er janvier pour un périple de 9 000 km à travers l'Argentine, le Chili et de nouveau l'Argentine pour se conclure dans la capitale argentine le 16 janvier. "Dans le contexte de crise économique que nous connaissons, nous nous en tirons plutôt très bien, estime le directeur de la course. La dernière édition avait été historique, avec la plus importante participation jamais connue."

Malgré le succès populaire de cette course en 2009, le Dakar ne fait pas l'unanimité. Elle pourrait même voir son déroulement interrompu par une action en justice intentée par la FUNAM (Fundacion para la defensa del ambiente), une ONG argentine. Cette Fondation pour la protection de l'environnement a en effet déposé, samedi 26 décembre, un recours devant le tribunal de première instance de la ville de Cordoba, qui l'a jugé recevable, pour tenter d'interdire le déroulement de la course sur le territoire de la province du même nom qui devrait être traversée au cours des deuxième et troisième étapes.

Menace environnementale

La FUNAM se fonde sur les textes de loi pour réussir son entreprise. "La traversée de la province n'est pas autorisée puisque rien à ce sujet n'a été publié dans le bulletin officiel, explique le professeur Raul Montenegro, président de la FUNAM, dans un communiqué. Même si cette autorisation était donnée en urgence, comme cela fut le cas en 2009 (lors de l'édition précédente), cette mesure serait nulle parce qu'aucune étude sur l'impact environnemental n'a été réalisée comme le prévoit la loi nationale sur l'environnement."

Dans ce même communiqué, la FUNAM réclame la restitution à l'Etat des 6 millions de dollars versés à Amaury Sport Organisation, le propriétaire de l'épreuve et à ODASA (Organizacion Dakar SA), la structure argentine qui gère le rallye, par le secrétariat au tourisme argentin. Ce versement est "illégal" puisqu'il a été réalisé alors que "les autorisations de course n'ont pas été données". Celles-ci relèvent en effet de l'autorité des provinces et non du pouvoir central. La FUNAM - qui considère que le Dakar constitue "une grave menace environnementale" et "un camouflet aux populations les plus pauvres" - compte donc attaquer très prochainement en justice les responsables du ministère et des deux sociétés bénéficiaires.

Jean-Louis Aragon