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Il y a l’histoire de la dictature avec sa répression impitoyable qui a fait plus de 3 200 morts et disparus et près de 38 000 victimes de torture, avec son exode forcé pour plusieurs centaines de milliers de Chiliens. Et il y a celle du régime militaire, vu comme une libération nationale contre la menace marxiste, avec son ouverture au libre marché qui permet aujourd’hui au Chili d’être le pays au PIB le plus élevé d’Amérique latine.
Quant aux violations des droits de l’homme, elles sont regrettables, mais elles se justifient, selon l’adage : « Il n’y a pas d’omelette sans casser des œufs ». Si tous les Chiliens qui ont connu la dictature ont une opinion sur le sujet, ils n’en parlent pas. Il faut dire que la cohabitation entre ces deux mémoires est constante.
Pour les adolescents, nés après la dictature, tous n’ont pas une idée très précise de qui furent Salvador Allende ou Augusto Pinochet. Pour eux, c’est déjà de l’histoire ancienne.