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CHILI: DES ÉLUES DES PARTIS SOCIALISTE ET COMMUNISTE
MANIFESTENT LEUR SATISFACTION APRÈS L'APPROBATION
DE LA LOI AUTORISANT L'AVORTEMENT THÉRAPEUTIQUE,
LE 2 AOÛT 2017. PHOTO RODRIGO GARRIDO
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Le parlement chilien a approuvé aujourd'hui un projet de loi de dépénalisation de l'avortement thérapeutique, qui doit maintenant, à la demande de l'opposition, être soumis au Tribunal constitutionnel avant de pouvoir être promulgué.
CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER |
LA DROITE A SAISI LE TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL, JUGEANT LA LÉGALISATION PARTIELLE DE L’AVORTEMENT CONTRAIRE AU « DROIT À LA VIE ». CELUI-CI DOIT SE PRONONCER SUR LA RECEVABILITÉ DU RECOURS CE 8 AOÛT 2017.
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MANIFESTATION POUR LE DROIT
À L'AVORTEMENT LE 25 JUILLET 2017 AU CHILI PHOTO MARTIN BERNETTI |
Une fois promulguée, la nouvelle législation, initiative de la présidente chilienne Michelle Bachelet, autorisera l'avortement pour les femmes dont la vie est en danger, qui ont été violées ou si le foetus est jugé non viable.
« Aujourd’hui, nous les femmes avons récupéré un droit essentiel que nous n’aurions jamais dû perdre : celui de prendre des décisions lorsque nous vivons des moments de douleur. »
CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER |
Mais le texte doit encore franchir une étape avant sa promulgation par la présidente: les parlementaires de l'opposition conservatrice ont réclamé hier que le Tribunal constitutionnel se prononce sur ce sujet, car ils estiment que le texte porte atteinte au principe du droit à la vie qui figure dans la Constitution.
« Cela me fait de la peine que des parlementaires recourent au Tribunal constitutionnel et que ce soient dix personnes qui décident sur ce que nous avons discuté ici depuis plus de deux ans », a déclaré la sénatrice socialiste Isabel Allende.
Par Christine Legrand
Depuis vingt-huit ans, les gouvernements démocratiques qui se sont succédé au pouvoir ne s’étaient guère préoccupés de traiter le sujet face à l’opposition farouche de la puissante Eglise catholique chilienne et au machisme, encore très prégnant dans les esprits. C’était, en revanche, une promesse de campagne de Michelle Bachelet, une femme divorcée, qui a élevé seule ses enfants et se dit agnostique.
En Amérique latine, la liberté d’avorter sur demande de la femme, sans avoir à donner de justification, existe seulement à Cuba depuis 1965, dans la ville de Mexico depuis 2007 et en Uruguay depuis 2012.
Une promesse de campagne de la présidente Bachelet
Par Christine Legrand
DES MILITANTES BRANDISSANT DES PANCARTES SOUTENANT LA DÉPÉNALISATION DE L'AVORTEMENT PARTICIPENT À UNE MANIFESTATION À SANTIAGO, LE 25 JUILLET DERNIER. PHOTO MARTIN BERNETTI |
PLUSIEURS MOIS DE DÉBATS HOULEUX ONT ÉTÉ NÉCESSAIRES, SOUVENT INTERROMPUS PAR DES INSULTES PROFÉRÉES PAR DES ACTIVISTES RELIGIEUX ET DES GROUPES CONSERVATEURS, QUI CONSIDÈRENT L’AVORTEMENT COMME UN ASSASSINAT, ET QUI ONT ÉTÉ EXPULSÉS PAR LA POLICE. SELON UNE ENQUÊTE RÉCENTE, 71 % DES CHILIENS SONT FAVORABLES À LA LOI. MAIS SEULEMENT 15 % SONT FAVORABLES À UNE LIBÉRALISATION TOTALE DE L’IVG.Sauf si le Tribunal constitutionnel annule la procédure, le Chili ne fait désormais plus partie des quelque vingt pays qui interdisent encore totalement l’IVG : le Salvador, le Nicaragua, le Suriname, Haïti et la République dominicaine sur le continent américain; les Philippines et les îles Palaos en Asie Océanie ; le Sénégal, la Guinée-Bissau, le Gabon, le Congo, Madagascar, Djibouti et la Mauritanie en Afrique ; Malte, Andorre, le Vatican et Saint-Marin en Europe.
En Amérique latine, la liberté d’avorter sur demande de la femme, sans avoir à donner de justification, existe seulement à Cuba depuis 1965, dans la ville de Mexico depuis 2007 et en Uruguay depuis 2012.
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