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MIKE PENCE, LE VICE-PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS ET DES MEMBRES DE SA PROTECTION RAPPROCHÉE. PHOTO AFP |
Le ParisienRamener des tierces personnes dans un espace sécurisé pour le gouvernement est rigoureusement interdit. L'incident s'est produit lors d'une tournée de Mike Pence en Colombie, Argentine, Chili et Panama, sans que l'on sache dans quel pays se sont déroulés les faits.
LE VICE PRÉSIDENT MIKE PENCE RENCONTRE DES SOLDATS AMÉRICAINS LE 23 AOÛT 2017 PHOTO LYNNE SLADKY |
D'après la chaîne américaine NBC, l'équipe du colistier de Donald Trump a eu accès à des vidéos de surveillance montrant des membres de cette unité militaire ramenant des femmes dans un espace sécurisé. S'exprimant sur la chaîne, des responsables américains ont toutefois expliqué que rien n'indiquait pour le moment que ces femmes soient des prostituées. «Nous sommes au courant de l'incident et il fait actuellement l'objet d'une enquête», a déclaré jeudi le major Adrian Rankine-Galloway, un porte-parole du Pentagone. «Nous confirmons que les individus concernés ont été réaffectés au sein de l'armée».
Une «menace pour le cœur de la mission»
Il s'agit du dernier scandale en date à toucher des responsables de sécurité en mission en Amérique latine. En 2015, deux membres de l'agence antidrogue américaine (DEA) avaient été surpris en train de participer à des orgies avec des prostituées en Colombie. Trois ans plus tôt, des agents du Secret service (le service de protection rapprochée du président) avaient reçu des prostituées également en Colombie, tandis que d'autres agents étaient retrouvés ivres aux Pays-Bas.
Selon NBC, les personnes aujourd'hui impliquées sont toutes de haut rang, dont l'une travaillant au sein de l'armée de l'air.
En 2015, le ministère de la Justice avait émis un avertissement sévère à ses employés, soulignant qu'ils ne devaient en aucun cas solliciter des prostituées, même s'ils étaient en mission dans des pays où la pratique est autorisée. L'ancien ministre de la Justice Eric Holder avait expliqué que payer des prostituées «menace le cœur de la mission» du ministère car cela peut conduire à de l'extorsion ou du chantage et soutenir le trafic d'êtres humains.