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Suite aux incendies de 2017, le Chili s’est doté de capteurs installés dans les arbres. Les données récoltées sont utilisées par un système d’intelligence artificielle qui permet de mieux détecter un départ de feu et de procéder plus rapidement à son extinction.
AU CHILI, DES CAPTEURS DANS LES ARBRES UTILISENT
L’IA POUR MIEUX DÉTECTER LES FEUX DE FORÊT
Ils sont tout petits mais peuvent sauver des forêts. 300 capteurs blancs peuvent aujourd’hui sauver d’immenses espaces verts au Chili. C’est Entel Ocean, l’unité numérique de la plus grande entreprise chilienne de télécommunications Entel, qui utilise le service américain d’intelligence artificielle de DataRobot. Une association qui porte ses fruits, avec 12 minutes de gagnées entre la détection d’un incendie et l’intervention sur le site concerné.
Comment fonctionne ce système ? Les « nez numériques » (nom donné à ces capteurs) sont chargés de collecter un nombre important de données concernant la forêt où ils sont installés. Cela va de la température aux particules, en passant par l’humidité de l’air. Ces données sont ensuite envoyées sur la plateforme d’intelligence artificielle DataRobot. Celle-ci va alors utiliser sa technologie de machine learning (en français « apprentissage automatique »), en confrontant les données collectées à celles relevées lors des précédents incendies.
Des forêts toujours plus propices aux feux
Ce type de technologie sera de plus en plus utilisé face à la hausse du nombre d’incendies et leur intensité dans le monde. Ces dernières années, le Chili a particulièrement été touché par la question. Le pays est confronté à un important débat autour de la sylviculture et la présence importante d’eucalyptus et de pins. En plus de remplacer les forêts millénaires des régions comme l’Araucanie, ces arbres sont hautement inflammables. Résultat : des incendies toujours plus dévastateurs, les derniers en dates (janvier 2017) ayant brûlés plus d’un million d’hectares de terre et tués au moins 11 personnes.