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Santiago du Chili, 25 février 2020 (Prensa Latina) Dépassant toute attente, la chanteuse Mon Laferte a apporté hier soir par sa seule présence les protestations sociales sur la scène de la Quinta Vergara, lors de la deuxième nuit du Festival de la Chanson de Viña del Mar.
MON LAFERTE LORS DE SA PERFORMANCE
À VIÑA DEL MAR, LE 24 FÉVRIER 2020.
PHOTO JAVIER TORRES. AFP
Avec sa voix puissante et sa sympathie naturelle, la chilienne Laferte a offert presque sans interruption 18 chansons de toute sa discographie sur un diapason allant de la ballade et du bolero à la cumbia, de la musique urbaine à la cueca traditionnelle, pour laquelle elle a invité sur scène 50 chanteuses populaires du pays qui ont été ovationnées après avoir interprété « Por las que no estan » ('Pour celles qui ne sont pas là').
Mais comme on pouvait s’y attendre, l’artiste chilienne, considérée comme la plus internationale du moment, n’a pas pu s’abstenir de parler de la situation actuelle du pays et a évoqué en particulier le dilemme qui l’a poussé à participer ou non au festival.
À cet égard, elle a estimé qu´ 'on ne peut pas faire la fête au milieu des injustices et des violations des droits de l’Homme', expression qui a été saluée par le public.
Elle a même évoqué la crainte qu’elle a éprouvée lorsqu’elle a été appelée à témoigner devant le Bureau du Procureur à la suite d’un entretien avec la presse, dans lequel elle tenait les forces de police pour responsables des incendies de stations de métro de Santiago au début de l’explosion sociale octobre.
Tout au long de sa présentation les milliers de participants à la ont à plusieurs reprises scandé des slogans à l´encontre du président Sebastián Piñera et des carabiniers.
Cette deuxième journée a de nouveau été marquée par des incidents aux alentours du siège du festival, où les forces de police se sont déployées ce lundi pour éviter les violentes émeutes de la veille.