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Julian Assange est « combatif », mais également « prostré et a du mal à s'exprimer », a indiqué lundi 24 février sur France Inter Éric Dupond-Moretti, l'un de ses avocats. La demande d'extradition de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, vers les États-Unis, est examinée lundi par la justice britannique. Pour avoir révélé au grand public des documents secrets sur les activités de l'armée américaine, le journaliste australien risque 175 ans de prison.
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PHOTO ROMAIN LAFABREGUE / AFP |
Des points d'attache en France
"J'ai demandé à ce que le président de la République, monsieur Emmanuel Macron, me reçoive", a annoncé Éric Dupond-Moretti. Il explique ainsi qu'il "va déposer une requête charpentée" de demande de droit d'asile en France. Un pays dans lequel "Julian Assange a des points d'attache" : "WikiLeaks a été hébergé pour partie en France et puis il a un petit garçon mineur de nationalité française qui vit en France", a-t-il indiqué.
Pour étayer cette requête, Éric Dupond-Moretti précise que le 28 janvier, "l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a rappelé que sa détention et les poursuites pénales constituaient un dangereux précédent pour les journalistes". "Cette même assemblée a rappelé qu'il faisait l'objet aujourd'hui de traitements cruels, inhumains ou dégradants et que son extradition vers les États-Unis devrait être interdite et qu'il devait être libéré sans délai", ajoute-t-il.
Quand les États-Unis se sentent concernés par leur sécurité, je pense qu'ils s'affranchissent de toutes les règles de droit international.
Éric Dupond-Moretti
à France Inter
Éric Dupond-Moretti regrette par ailleurs que Julian Assange "a moins de chance d'être acquitté que Donald Trump devant le Congrès". Pour l'avocat français, "il n'y a plus de règles et on voit bien que la situation et la vision qu'a l'administration américaine changent selon la couleur politique", dénonce-t-il. "Barack Obama souhaitait abandonner les poursuites, et Donald Trump les a reprises, les enjeux ne sont plus judiciaires", pointe du doigt Éric Dupond-Moretti.