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vendredi 1 juillet 2011

La plus grande mobilisation des citoyens

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Photo Journal La Cuarta
Les heurts dans le centre de la capitale chilienne au cours desquels les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes, et les manifestants des bâtons, pierres et objets métalliques, se sont produits à l'issue d'une manifestation pacifique, festive et colorée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Un policier a été blessé et treize personnes ont été interpellées.

Les organisateurs parlent d'environ 200.000 manifestants et la presse locale, de 100.000. Les autorités n'ont pas donné de chiffre officiel.

C'est historique, depuis le retour à la démocratie on n'avait pas vu quelque chose de cette ampleur, a déclaré Giorgio Jackson, un des leaders étudiants.

Les grèves, les manifestations sont légitimes, mais on n'améliore pas l'éducation à coup de grèves et de manifestations, on le fait grâce au travail, à l'étude, à la responsabilité et à l'engagement, a dit pour sa part le président chilien Sebastian Piñera, chef d'entreprise multimillionnaire.

Les étudiants, soutenus jeudi par des professeurs d'universités privés et publiques, réclament que l'Etat reprenne la tutelle des établissements publics qui accueillent 90% des 3,5 millions d'élèves chiliens. Leur gestion avait été déléguée aux municipalités par le régime militaire et néolibéral du général Augusto Pinochet (1973-90).


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Manifestation monstre et grève nationale au Chili. Photo journal La Cuarta
L'éducation souffre d'un sous-investissement chronique au Chili. L'Etat ne lui consacre que 4,4% du PIB (contre 7% recommandés par l'Unesco) et les profondes inégalités du système éducatif, reflétant les différences sociales très marquées dans le pays, ont été la source de révoltes sous les gouvernements de centre-gauche qui se sont succédés pendant vingt ans, avant l'arrivée au pouvoir de Piñera (droite).

Au cours des affrontements, un magasin de téléphones portables a été saccagé et des manifestants ont tenté d'occuper l'ambassade du Brésil à Santiago. Des personnes y ont pris à partie des policiers à coups de pierres et de bâtons, dans l'objectif de sauter les barrières de sécurité.

L'ambassade du Brésil se situe face au ministère de l'Education dans le centre de Santiago, et constituait le terme de la manifestation.