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PHOTO CODELCO |
L'entreprise prévoit le départ de 2.600 employés d'ici 2015 dans le cadre d'un plan justifié notamment par une perte de compétitivité face à la concurrence privée du fait de la baisse de productivité de ses mines.
Cette grève devrait faire subir à Codelco des pertes de l'ordre de 40 millions de dollars, selon les estimations du groupe, pour un déficit de production évalué à 4.900 tonnes de cuivre.
Le mouvement survient le jour où l'entreprise célèbre ses 40 ans d'existence : elle fut créée par le gouvernement socialiste de Salvador Allende, lors de la nationalisation de la production de cuivre en 1971.
La grève qui affecte les six divisions de l'entreprise et concerne les mines de Chuquicamata - la plus grande mine à ciel ouvert du monde -, El Teniente et Andina (les plus productives), est la première enregistrée en 18 ans dans l'entreprise.
Les salariés s'inquiètent du plan de modernisation lancé par la nouvelle direction mise en place après l'élection de Sebastian Piñera, premier président de droite après vingt ans de gouvernements de centre-gauche au Chili, dans lequel ils voient un prélude à la privatisation de l'entreprise.
Le gouvernement a démenti toute volonté de privatiser Codelco, par la voix du ministre des Mines Laurence Golborne. Nous n'avons aucune intention de privatiser Codelco. " Cela ne fait partie ni des priorités, ni du programme du gouvernement ", a assuré le ministre.
Le président de Codelco, Diego Hernandez, avait également nié dimanche toute intention de privatiser, et a attribué ce mouvement de grève à l'insatisfaction des travailleurs.
Codelco extrait chaque année de ses mines 11% de la production mondiale de cuivre, soit 1,7 millions de tonnes.