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Les syndicats de la puissante Fédération des Travailleurs du Cuivre
(FTC) contre la privatisation des Mines. Photo journal El Ciudadano
Ce conflit social a donc entraîné une hausse du cours du métal rouge. Sur le London Metal Exchange (LME) de Londres, une tonne de cuivre pour livraison dans 3 mois valait 9.830 dollars jeudi vers 18h30 (heure de Paris), contre 9.642 dollars le jeudi précédent en clôture, soit une progression de 2% durant cette semaine de grève.
Risques d'extension de la grève
Les investisseurs surveillent de près les négociations salariales engagées entre les syndicats et la direction de la mine, car ils redoutent que le mouvement s'étende aux autres mines du Chili, premier pays exportateur de cuivre au monde.
Après 5 jours (ouvrés) de grève, La Escondida, contrôlée par le géant anglo-australien BHP Billiton, s'est par ailleurs déclarée jeudi dans une situation de "force majeure". Cette annonce n'a pas fait significativement monter les cours mais alimente la fébrilité du marché.
Le Chili produit à lui seul 30% de l'offre mondiale de cuivre
La grève à la mine de La Escondida intensifie encore un peu plus les tensions sur l'offre de cuivre chilien, qui a reculé de 2% sur un an sur l'ensemble du premier semestre 2011, avec une chute de 8,5% sur un an en juin.
Des conditions météorologiques difficiles, mêlant neige et fortes intempéries, avaient nettement entamé la production de la mine géante de Collahuasi au printemps, tandis qu'une grève de plusieurs semaine en juin a réduit de 40% à 70% la production de la mine d'El Teniente.
Le Chili est le premier producteur mondial de métal rouge, avec 5,6 millions de tonnes annuelles, soit près d'un tiers de l'offre minière de cuivre dans le monde.
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