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Jeune publicitaire de renom, élevant seul son fils, son personnage est approché par les dirigeants de l'opposition pour devenir le fer de lance de leur campagne pour le «Non». Avec peu de moyens et sous la surveillance constante des hommes de Pinochet, il conçoit un plan audacieux pour remporter le référendum.
Gael Garcia Bernal s'est «préparé intensivement pour ce rôle». «En peu de temps mais en me documentant sur le contexte social de cette époque pour comprendre le fonctionnement de ces micro-sphères politiques et plus largement le +rythme+ chilien», a-t-il expliqué à l'issue de la projection.
«J'ai bénéficié du fait que mon personnage est un Chilien qui a été exilé longtemps au Mexique
» , a-t-il ajouté. «C'était très courant à cette époque», a souligné de son côté le réalisateur.
«Nous avons pensé à Gael d'emblée pour ce projet», a ajouté Pablo Larrain, pour «jouer l'équilibre précaire, l'ambiguité» de ce personnage qui n'est pas, au début du film, un militant. «Il savait déjà faire du skate, dont il avait tout pour le rôle!», a-t-il plaisanté, le personnage se déplaçant souvent ainsi dans les rues de Santiago.
Le cinéaste a choisi de tourner le film en «humatic», un vieux format vidéo, brouillant ainsi la perception entre son tournage et les images d'archives. Le procédé est saisissant, l'image pas très belle, mais ce choix «s'inscrivait dans l'imagerie visuelle de l'époque», a-t-il expliqué.
«Si j'avais tourné en haute définition, il y aurait eu un décalage entre les textures visuelles«, a-t-il ajouté, rappelant que de son enfance «marquée par la dictature» il retient «une image sale, basse définition», emprunte «de souffrance, d'obscurité».