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LE CRIMINEL EMILIO SANDOVAL POO,
ANCIEN MEMBRES DE L’ARMÉE
DE L’AIR DU CHILI (FACH) |
Etienne Pesle, ancien militant socialiste, avait été détenu le 19 septembre 1973, une semaine après le coup d’État militaire du général Pinochet, par des fonctionnaires de la Fach à Temuco, dans le sud du Chili. Chargé de l’application de la réforme agraire dans cette région, l’ancien prêtre français travaillait pour l’Institut de développement agricole (Indap) et œuvrait en faveur des paysans pauvres, la plupart mapuches. Après avoir été séquestré et torturé, le corps de cet havrais d’origine n’a jamais été retrouvé.
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ETIENNE PESLE ET SON ÉPOUSE HAYDÉE EN DÉCEMBRE 1972 |
« Ce 19 septembre, en arrivant à l’Indap, vers 11 heures, un groupe de soldats de l’Armée de l’air du Chili, surnommé Bande Sauvage, arrêtent [Pesle] de manière autoritaire et sans aucun mandat judiciaire ni administratif. Ils l’emmènent à bord d’une camionnette jusqu’à la base aérienne de Maquehue, près de Temuco, où ils l’enferment et l’interrogent sous la torture. Il disparaît ensuite sans laisser de traces et sans qu’on ait de nouvelles de lui », indique le communiqué de presse de la Cour d’Appel de Santiago.
L’État chilien a également été condamné à payer une amende de 50 millions de pesos pour préjudice moral à la conjointe de la victime et une autre de 40 millions à chacun de ses deux enfants.
En décembre 2010, dans un procès inédit sur les crimes commis par la dictature de Pinochet (1973-199), la justice française avait condamné 14 ex-dirigeants de la junte militaire chilienne pour la disparition de quatre Français, dont Etienne Pesle.