Durant la manifestation, non autorisée, de nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l'avenue Alameda, axe névralgique de la ville.
Selon des chiffres de la police communiqués à l'AFP, 117 personnes ont été arrêtées et 32 policiers blessés.
Samedi dernier, une manifestation similaire s'était soldée par un mort à Valparaiso, au moment même où Mme Bachelet prononçait son discours annuel devant le Congrès.
La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant davantage aux élites, hérité de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d'étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective.
Sous le slogan "Nous sommes fatigués d'attendre", les étudiants ont décidé d'intensifier leur pression sur le gouvernement socialiste.
Une partie de la réforme, qui était l'une des principales promesses de campagne de Michelle Bachelet, a déjà été votée, interdisant la sélection des étudiants et introduisant de manière progressive la gratuité dans les établissements recevant l'aide de l'Etat.
Dans les universités, près de 145.000 étudiants (sur un million), appartenant aux catégories les plus pauvres de la population, ont commencé cette année à étudier gratuitement, pour la première fois en 35 ans, toujours dans le cadre de cette réforme qui vise à moyen terme la gratuité totale.