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MANIFESTATION DE PÊCHEURS CHILIENS, AU CHÔMAGE TECHNIQUE EN RAISON DE LA PROLIFÉRATION D'ALGUES ROUGES TOXIQUES. PHOTO ALVARO VIDAL |
Les pêcheurs, en chômage technique, manifestent et bloquent l’accès à l’île. Des barrages de pneus enflammés ont été érigés. De nombreux touristes sont coincés dans l’île depuis plusieurs jours.
Ce phénomène de «marée rouge», qui consomme l’oxygène de l’eau et génère des algues toxiques vénéneuses, connaît une forte intensité cette année.
Les scientifiques font le lien avec le réchauffement des eaux lié à l’événement climatique cyclique El Niño.
Une autre hypothèse a surgi récemment : «Les cendres provenant de l’irruption, il y a un an, du volcan Calbuco, auraient pu agir comme fertilisant et aggraver le phénomène El Niño», avance David Cassis, chercheur de l’institut chilien Santo Tomas.
Pour les pêcheurs, cette prolifération particulièrement virulente s’explique par les tonnes de saumon d’élevage, contaminées par ces algues rouges et déversées en merau début 2016.
Les côtes chiliennes ont été le théâtre d’épisodes alarmants avec la mort de milliers de saumons, de sardines, de baleines et de machas, un coquillage typique de la région.
La puissante industrie chilienne de l’aquaculture réfute ces accusations. Avec 800.000 tonnes de saumon d’élevage, le Chili est le deuxième producteur mondial derrière la Norvège. L’île de Chiloé concentre les deux tiers des sites de production.
Le gouvernement a décidé d’indemniser les pêcheurs et de réaliser une étude scientifique indépendante pour mieux comprendre ces marées rouges.