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PRIX GOLDMAN ALBERTO CURAMIL © THE GOLDMAN ENVIRONNEMENTAL PRIZE 2019, PRESS RESSOURCES |
Lundi 29 avril, le prix Goldman honore 6 personnalités engagées dans la préservation de l’environnement, la défense de la biodiversité ou encore la préservation des mers et des océans. Chaque année, un jury international se regroupe et récompense des militants écologistes originaires des six régions continentales habitées du monde, à savoir l’Afrique, l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et Centrale. Le prix s’accompagne d’une dotation financière afin de les aider à poursuivre leur combat. Le prix Goldman pour l’environnement est parfois aussi appelé le « Prix Nboel de l’écologie ». Découvrez trois portraits de ces héros pas comme les autres.
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Alberto Curamil, un indien Mapuche emprisonné pour son opposition à un barrage menaçant la forêt au Chili
Alors que l’exploitation forestière s’accroît en Amazonie, Alberto Curamil a décidé de faire de sa vie une lutte contre cette frénésie destructrice. Cet indien Mapuche, aujourd’hui âgé de 45 ans et originaire d’Araucania, dans le centre du Chili, est en prison depuis aout 2018 pour son combat. En effet, à partir de décembre 2016, il lutte pour la protection des rivières et des forêts de sa région en demandant l’arrêt de deux projets hydroélectriques de plusieurs millions de dollars sur la rivière Cautín, au cœur des territoires Mapuches. La construction de ces barrages aurait affecté l’ensemble de la faune et de la flore de la région. Pour y parvenir, Alberto Curamil n’a cessé de communiquer et d’informer la population Mapuche et non Mapuche, les organisations environnementales, ainsi que les universitaires sur les dangers d’un tel chantier, poussant ainsi les indigènes à défendre leurs droits. Mais il ne s’est pas arrêté là, et a également décidé de faire valoir les droits de sa communauté au tribunal en invoquant la loi chilienne garantissant un consentement libre, préalable et éclairé avant de faire avancer tout projet de développement. Pour avoir été le porte-parole et l’organisateur de cette mobilisation, Alberto Curamil a été arrêté en août 2018 par la police chilienne en raison de participation présumée à des activités criminelles.
Jacqueline Evans, l’avocate des Îles Cook
PRIX GOLDMAN JACQUELINE EVANS © THE GOLDMAN ENVIRONNEMENTAL PRIZE 2019, PRESS RESSOURCES |
Pour ce faire, Jacqueline Evans a fait appel à des représentants du gouvernement, d’ONG et de chefs traditionnels des Îles Cook. Ensemble, ils ont parcouru l’intégralité de ces îles du Pacifique afin de rencontrer les communautés et de les sensibiliser sur l’importance de la protection de ces aires marines. Un projet ambitieux, mais qui n’était visiblement pas au goût de tous. Certains pêcheurs et plusieurs responsables du gouvernement n’ont d’ailleurs pas hésité à barrer la route à Jacqueline Evans en s’opposant farouchement à cette loi. Son projet remettait en cause certains intérêts économiques du secteur de la pêche. Mais à force de détermination et de persuasion, c’est finalement l’amoureuse de la mer qui remporte la bataille avec la promulgation en juillet 2017 de la loi « Marae Moana ». Un nom choisi par la communauté elle-même et qui signifie « océan sacré ».
Alfred Brownell : en campagne contre la déforestation
PRIX GOLDMAN ALFRED BROWNELL © THE GOLDMAN ENVIRONNEMENTAL PRIZE 2018, PRESS RESSOURCES |
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