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Le taux de chômage a atteint les 9% en moyenne entre février et avril, selon l'Institut chilien de la statistique. Dans la capitale, Santiago, il y a plusieurs heures d'attente devant les bureaux de l'assurance chômage.
LA QUEUE DEVANT LA CAISSE D'ASSURANCE CHÔMAGE
À SANTIAGO DU CHILI, LE 28 MAI 2020.
PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
Plus de 200 mètres de queue et pas loin de deux heures d'attente. Les bureaux de l'assurance chômage ne désemplissent pas depuis fin mars à Santiago. L'épidémie de coronavirus a commencé dans le pays en mars, et les autorités s'attendent à une hausse encore plus forte du nombre de demandeurs d'emploi dans les prochaines semaines.
Cesia Pardo, 30 ans, a perdu son travail dans les télécommunications à cause de la crise sanitaire. Son mari, qui travaillait dans le secteur du bâtiment, a lui aussi a été licencié récemment. « La queue va jusqu'à l'autre côté du pâté de maison. Je dois dire que ce n'est pas la première fois que je viens ces dernières années, et pourtant je n'avais jamais vu une file d'attente aussi longue, jamais », assure-t-elle.
« On ne sait pas combien de temps ça va durer»
Au sol, des bandes adhésives noires et jaunes indiquent les distances minimum à respecter. Monica Alvarez, une Vénézuélienne de 39 ans, était vendeuse dans un centre commercial, fermé depuis fin mars. « C'est très compliqué, notamment pour nous qui devons presque tous payer un loyer, les charges... Car on ne sait pas combien de temps ça va durer, ou plutôt on voit que cela risque de durer longtemps », s’inquiète-t-elle.
Elle est arrivée au Chili il y un an et demi pour fuir notamment la crise économique au Vénézuéla, et aujourd'hui dit-elle il est presque impossible de trouver un travail ici.
Fin mars le taux de chômage dans la région capitale dépassait les 15%, du jamais vu depuis 1985, en pleine dictature du général Pinochet.