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SERGIO MICCO, EST SA PHRASE FAISANT RÉFÉRENCE QU’« IL N’Y A PAS DE DROITS SANS DEVOIRS. » EXTRAIT DU QUOTIDIEN « EL MERCURIO» DU SAMEDI 2 MAI 2020 |
Les récentes déclarations du directeur de l’Institut national des droits humains (Instituto Nacional de Derechos Humanos INDH), Sergio Micco, ne contribuent pas à renforcer la défense des droits humains ni à garantir la pleine indépendance et autonomie de l’institution. Au contraire, ils entraînent l’INDH dans une dérive dangereuse qui renonce aux normes internationales en matière de défense et de promotion et qui a pour résultat de brouiller l’Institut lui-même en remettant en cause son travail fondamental.
EXTRAIT DU QUOTIDIEN « EL MERCURIO » DU SAMEDI 2 MAI 2020 |
En tant que Corporación de Promoción y Defensa de los Derechos del Pueblo (CODEPU), nous rappelons que les droits humains sont indivisibles, irrévocables et inaliénables et donc inhérents à la personne humaine. Les droits humains ne sont soumis à aucune condition. Nous sommes d’accord avec la déclaration faite par les travailleurs de l’INDH, lorsqu’ils affirment que la jouissance et l’exercice des droits humains ne sont subordonnés à aucun devoir de la personne. Le seul devoir appartient à l’État dans la mesure où il doit garantir tous les droits sans discrimination d’aucune sorte.
LE DIRECTEUR DE L’INSTITUT NATIONAL
DES DROITS HUMAINS SERGIO MICCO AGUAYO
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conquêtes du peuple après des luttes sociales historiques afin d’assurer leur réalisation. Au sein de la contestation sociale de ces derniers mois dans notre pays nous constatons précisément l’absence de droits garantis et les énormes inégalités sociales que l’urgence sanitaire a révélées dans toute son ampleur.
Le plus inacceptable dans la dernière entrevue du directeur de l’INDH, Sergio Micco, est sa phrase faisant référence qu’il n’y a pas de droits sans devoirs. Dans le contexte actuel, après une mobilisation sociale prolongée et en pleine crise sanitaire, elle est interprétée comme une relativisation des droits humains et une disqualification de la protestation sociale et du rôle des jeunes dans cette mobilisation. En ce sens, n’oublions pas que ce sont surtout les jeunes qui ont toujours arboré les drapeaux de la justice sociale. Et depuis le 18 octobre, ce sont eux qui ont subi les conséquences de la répression déployée par l’État.
Par ailleurs, nous sommes conscients des caractéristiques de l’Institut et de la composition de son Conseil, qui n’exprime pas clairement le rôle que la société civile organisée devrait avoir. Par conséquent, en tant que CODEPU, nous considérons que les organisations de la société civile devraient accentuer leur rôle dans la défense et la promotion des droits humains, en favorisant l’action commune et en assumant dans toute sa signification que seuls les peuples organisés se défendent et se soutiennent mutuellement.
CODEPU