À l’heure où nombre de pays se déconfinent, l’Amérique latine devient un nouvel épicentre de la pandémie. À Santiago au Chili, un confinement strict d’une semaine vient d’être décidé alors que le gouvernement avait commencé à autoriser une reprise partielle des activités.
DÉSINFECTION DES RUES CONTRE LE CORONAVIRUS, DANS LA CAPITALE CHILIENNE, SANTIAGO, LE 16 MAI 2020 PHOTO IVAN ALVARADO |
Le gouvernement chilien, qui avait suscité une polémique en annonçant un “plan de reprise” progressif le 24 avril dernier, fait donc machine arrière, constatant que ses capacités hospitalières frisent la saturation en raison d’une flambée de cas de Covid-19. Dans la capitale, 90 % des lits en soins intensifs sont occupés.
Un pic inquiétant
DESSIN LAUZAN |
Ce même jour, le bilan faisait état de 41 428 cas et 421 décès, pour une population d’un peu plus de 18 millions d’habitants. Le plus grand nombre de personnes infectées se concentre dans la capitale et sa région.
Le Chili n’avait pas tardé à réagir dès l’apparition des premiers cas sur son sol, décrétant dès le 22 mars un confinement partiel et imposant même un couvre-feu. Plus tôt encore, le 7 février, rappelle le journal argentin Río Negro, le gouvernement de Sebastián Piñera avait déclenché l’alerte sanitaire, “ce qui lui a permis d’acheter des tests, des respirateurs et des lits de soins intensifs et de centraliser au niveau de l’État le système de santé”.
Jusqu’à fin avril, la courbe de l’épidémie semblait contenue et s’établissait à environ 350 personnes infectées par jour. Mais l’intensification de la campagne de tests auprès de la population a révélé que le rythme de contagion était nettement plus soutenu.
Le confinement strict de Santiago a été décrété jusqu’au 22 mai prochain.
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]