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dimanche 17 mai 2020

CONTAGION.AU CHILI, SANTIAGO SE CONFINE COMPLÈTEMENT

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 41 428 CAS ET 421 DÉCÈS
À l’heure où nombre de pays se déconfinent, l’Amérique latine devient un nouvel épicentre de la pandémie. À Santiago au Chili, un confinement strict d’une semaine vient d’être décidé alors que le gouvernement avait commencé à autoriser une reprise partielle des activités.
DÉSINFECTION DES RUES 
CONTRE LE CORONAVIRUS,
DANS LA CAPITALE CHILIENNE, 

SANTIAGO, LE 16 MAI 2020
PHOTO IVAN ALVARADO
La capitale chilienne est fermée : depuis vendredi 15 mai à 22 heures, les huit millions d’habitants de Santiago et de sa périphérie observent un confinement strict face à l’emballement de la propagation du Covid-19, écrit Biobiochile. Chacun doit rester chez soi. La circulation automobile est restreinte et réservée aux employés qui continuent de travailler dans les secteurs essentiels.


Le gouvernement chilien, qui avait suscité une polémique en annonçant un “plan de reprise” progressif le 24 avril dernier, fait donc machine arrière, constatant que ses capacités hospitalières frisent la saturation en raison d’une flambée de cas de Covid-19. Dans la capitale, 90 % des lits en soins intensifs sont occupés.

Un pic inquiétant


DESSIN LAUZAN
Le Chili est rattrapé par la pandémie, à l’instar d’autres pays d’Amérique latine, notamment le Brésil, épicentre dans la région. Le pays andin a connu au cours de la semaine écoulée (du 11 au 16 mai) une hausse considérable de cas, avec notamment un pic de 2 660 malades déclarés en une seule journée, le 13 mai, et plus de 1 800 samedi 16 mai, explique Biobiochile dans un autre article.

Ce même jour, le bilan faisait état de 41 428 cas et 421 décès, pour une population d’un peu plus de 18 millions d’habitants. Le plus grand nombre de personnes infectées se concentre dans la capitale et sa région.

Le Chili n’avait pas tardé à réagir dès l’apparition des premiers cas sur son sol, décrétant dès le 22 mars un confinement partiel et imposant même un couvre-feu. Plus tôt encore, le 7 février, rappelle le journal argentin Río Negro, le gouvernement de Sebastián Piñera avait déclenché l’alerte sanitaire, “ce qui lui a permis d’acheter des tests, des respirateurs et des lits de soins intensifs et de centraliser au niveau de l’État le système de santé”.

Jusqu’à fin avril, la courbe de l’épidémie semblait contenue et s’établissait à environ 350 personnes infectées par jour. Mais l’intensification de la campagne de tests auprès de la population a révélé que le rythme de contagion était nettement plus soutenu.


Le confinement strict de Santiago a été décrété jusqu’au 22 mai prochain.