"Nous venons pour rendre au peuple chilien tout ce qu'il nous a donné", a déclaré José Luis Inciarte, accompagné de Gustavo Zerbino (bien Zerbino), Pedro Algorta et Ramon Sabella.
Ces Uruguayens avaient survécu 72 jours dans les montagnes du Chili après le crash de leur avion qui les emmenait à Santiago pour jouer un match de rugby.
Douze des 45 personnes à bord avaient péri dans l'accident et 17 autres avaient succombé à leurs blessures ou trouvé la mort dans des avalanches.
Après l'abandon des recherches, les survivants avaient dû se nourrir de la chair de leurs camarades décédés pour rester en vie jusqu'à ce que deux d'entre eux parviennent à alerter les secours après dix jours de marche à travers la montagne enneigée.
Selon José Luis Inciarte, cette expérience est "totalement différente" de celles que vivent les 33 mineurs pris au piège à 700 mètres de profondeur par un éboulement survenu le 5 août, mais il juge qu'il y a des points communs.
"Ils sont en train de découvrir le bonheur d'être en vie et l'envie de survivre (...) Qu'ils ne s'inquiètent pas! Ils vont sortir, car les secouristes sont très compétents et leurs familles les attendent", a-t-il déclaré avant d'embrasser l'épouse d'un mineur.
Gustavo Zerbino a pour sa part rapporté que le président chilien Sebastian Pinera, qui les a reçus vendredi à Santiago, leur avait demandé de transmettre le message suivant aux mineurs: "le 18 septembre (jour du bicentenaire de l'indépendance du Chili), nous aurons une pensée pour eux, mais nous fêterons Noël ensemble".
Après un entretien avec le psychologue pour "faire un point de la situation", les quatre membres de la fondation "Viven" ("Ils sont en vie"), créée par les survivants des Andes, devaient "apporter leur soutien" aux mineurs et à leurs proches" et "leur raconter leur expérience", selon un membre de l'équipe de secours à San José, à 800 kilomètres au nord de Santiago.
Par ailleurs, un système de visioconférences permettant d'améliorer les communications entre les mineurs et leurs proches devait être mis en route samedi, a-t-il ajouté. Ils pourront non seulement se parler, mais en outre, les familles pourront désormais observer les 33 miraculés.
Les opérations pour remonter les mineurs à la surface devraient durer trois à quatre mois, selon les autorités.
(©AFP / 04 septembre 2010 19h14)