[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Des protestations estudiantines au Chili. Photo MARTIN BERNETTI / AFP |
La vidéo, intitulée «au Chili, la démocratie a l'odeur des gaz lacrymogènes», montre un seul point de vue: celui des manifestants. Sur une musique entraînante, avec des tambours qui accentuent le côté guerrier, le message est clair: c’est eux contre nous, le bien contre le mal, les faibles contre l’Etat puissant. C'est eux qui viennent armés alors que nous nous allumons des bougies. Les policiers sont le plus souvent immobiles. Ils incarnent le passé conservateur replié sur lui-même, tandis que les jeunes bougent, crient, se déplacent. Ils vivent.
Le message de la chanson - du groupe suédois Peter Bjorn and John - entre nihilisme et nouvel espoir, est explicite: c’est maintenant qu’il faut faire la révolution. Le refrain dit ainsi:
«It's too late
But tomorrow has to wait
It's the time of your life
So tomorrow has to wait
Tonight's the night
And tomorrow is a million miles away»
En français:
«C’est trop tard
Mais demain doit attendre
C’est le moment de ta vie
Donc demain doit attendre
Cette nuit est LA nuit
Et demain est à des millions de kilomètres»
Des révolutions arabes aux manifestations de la jeunesse européenne, cette volonté d’esthétiser le combat en direct puis sur les réseaux sociaux est devenue centrale pour les mouvements protestataires.