Ses restes seront portés à Santiago du Chili pour les examens, et l'on souligne que plusieurs échantillons pourront être envoyés à des laboratoires étrangers, pour croiser les recherches. « Neruda a reçu une injection le 23 septembre. S'ils ne lui avaient pas administré, Neruda ne serait pas mort », assure Araya.
Et de poursuivre : « Il devait se rendre le 24 à Mexico, et le 23, il a reçu cette injection, dont il est mot six heures plus tard. Par ailleurs, il y a cette troublante coïncidence qu'ils m'aient envoyé à la recherche d'un médicament, une course qui m'a tenu éloigné de Neruda, laissé seul. C'est une preuve suffisante démontrant que Neruda a été assassiné. »
Pour l'avocat d'Araya, Eduardo Contreras, la communauté scientifique pourra apporter un certain secours sur les questions liées à sa mort, mais « sur les circonstances étranges dévoilées par ce procédé, les contradictions, les docteurs qui n'existent pas, les dossiers ne peuvent pas être présentés, ils ont été perdus ».
Dans le même registre, le décès du poète espagnol Federico García Lorca avait également été interrogé. Et au terme de ses trois années d'investigation, l'historien Miguel Caballero Pérez estimait avoir remis la main sur les policiers et les bénévoles qui ont formé le peloton, ainsi que les trois prisonniers qui ont enterré le corps. Cependant, après que le corps fut sorti de terre, les résultats des analyses ne furent pas particulièrement concluants.
