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CAP VERS LES RIVES LOINTAINES DU PACIFIQUE, VILLES-MONDES JETTE L’ANCRE DANS LE PORT DE VALPARAISO… VALPARAISO MYTHIQUE, « VILLE POÉSIE» ET « VILLE MONDE» , « REINE DE TOUTES LES CÔTES DU MONDE» ET « FIANCÉE DE L’OCÉAN» POUR SON POÈTE PABLO NERUDA, « INVITATION AU VOYAGE» , COMME SI ELLE RÊVAIT DE PRENDRE LE LARGE, OUVERTE SUR LA MER ET L’HORIZON…
DURÉE : 00:05:32
VILLES-MONDES VALPARAISO
Cap vers les rives lointaines du Pacifique, Villes-Mondes jette l’ancre dans le port de Valparaiso…
Valparaiso mythique, « ville poésie» et « ville monde» , » reine de toutes les côtes du monde» et « fiancée de l’océan» pour son poète Pablo Neruda, » invitation au voyage» , comme si elle rêvait de prendre le large, ouverte sur la mer et l’horizon…
Cité de légende, devenue patrimoine culturel de l’humanité, « ville-muse» qui inspira le poète Pablo Neruda, « ville-monde» où la poésie est partout, des rues qui dévalent vers la folie du Pacifique aux tempêtes homériques, à la maison du poète « La Sebastiana» , des pourpres des ciels du grand sud, au port mythique…
Première escale pour découvrir Valparaiso au niveau de la mer, au plan « horizontal» , en suivant El plano, la partie basse de la ville, avant de découvrir ses hauteurs…
PREMIÈRE ESCALE : « VALPARAISO A L’HORIZONTALE «
Une ode radiophonique à Valparaiso d’Alain Devalpo
Réalisation : Jean-Philippe Navarre
Prise de son : Benjamin Chauvin
Mixage : Alain Joubert
Avec
Patricio Gonzales, rockeur d’esprit et de cœur
Andrea Araos, vitrailliste de sensations
Mario Llancaqueo, libraire de mémoires
Loro Coiron, graveur d’atmosphère
Pancho Sazo, chanteur philosophe ou philosophe chanteur
Rodrigo Gomez Rovira, photographe hors dimension
Don Pablo, poète d’intérieur
Juan Cameron, buveur de mots
Eduardo Mena, coloriste voyageur
Anichi, captive du tango
Marta Contreras, voix enchanteresse et globetrotteuse
Avec le piano de Catalina Jimenez
Avec les voix de : Renaud Bertin, Laurent Lederer, Luis Briceño, Nathalie Duong.
« En 1996, c'est un coucher de soleil qui m’a accueilli à Valparaiso. Je suis tombé sous le charme de cette ville de légende. J’y ai vécu une année durant y forgeant un manuscrit habité par cet endroit.
Par la suite, je n’ai jamais recroisé une ville offrant autant de poésie au mètre carré ; les rues qui dévalent vers la folie du Pacifique, les tempêtes homériques, les pourpres des ciels du grand sud qui revigorent la beauté d’une comtesse déchue. J’ai peur d’être intarissable. Il faut être une perle du Pacifique pour séduire un Pablo Neruda et lui suggérer une ode.
J’ai toujours pensé que Valparaiso était une ville de cinéma. A Valparaiso, le film documentaire de Joris Ivens, prouve qu’il suffit d’y poser une caméra pour obtenir des angles improbables. Mais où placer un micro pour saisir la poésie de ce port de mauvaise réputation devenu patrimoine de l’humanité en 2003 ? C’est le défi relevé pour Villes-mondes...»
Alain Devalpo
Valparaiso, panorama du port © Jean-Philippe Navarre
Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye farewell ! Good bye farewell !
Adieu misère, adieu bateau
Hourrah ! Ho Mexico !
Et nous irons à Valparaiso
La ville d’avant-hier était l’escale des Cap-horniers. Celle d’hier a vu débarquer les premiers signes du coup d’état du 11 septembre 1973.
La première escale parcoure Valparaiso au niveau de la mer, au plan horizontal, en suivant El plano, la partie basse de la ville. Notre guide est Thierry Defert. Cet artiste graveur français a débarqué à Valparaiso au milieu des années 1990. Ses gravures ont gagné des galons. Nées dans la rue, elles ornent désormais le parlement chilien qui siège à Valparaiso.
Rendez-vous à la librairie Crisis, proche du terminal de bus. C’est dans cette caverne à livres tenue par Mario, une des mémoires de la citée, que l’histoire du français a croisé celle de Valparaiso. L’artiste raconte ses premières émotions, les raisons qui l’ont poussé à poser l’ancre et comment il est devenu Loro Coiron, le surnom dont les porteños (Habitants de Valparaiso ) l’ont affublé.
En sa compagnie, nous tournons le dos à la snob et balnéaire Viña del Mar pour nous rapprocher du cœur portuaire. Nous plongeons au milieu de la foule Avenida Pedro Montt, direction Plaza Echauren, où fut fondé la ville. Le vent du large baigne l’avenue comme « il n’y en a pas d’autres égales « , fredonne la chanson reprise à la volée, le soir, dans les bars où le pisco sour (Coktail à base de pisco) fait valser les langues entre deux airs de cueca (Danse traditionnelle chilienne).
L’univers sonore fait des va et vient des berges où frappent les vagues du Pacifique à la cohue citadine du quartier d’affaire qui est à quelques enjambées. Quand la nuit tombe, les bars prennent la relève.
Valparaiso ne laisse pas indifférent. On la déteste ou on l’aime.