Catégorie

dimanche 17 novembre 2013

EN FINIR AVEC LA CONSTITUTION DE PINOCHET

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

UNE FEMME MARCHE À CÔTÉ DE LA PROPAGANDE POLITIQUE DE BACHELET. PHOTO  HECTOR RETAMAL 
Michelle Bachelet, présidente de 2004 à 2008, candidate de la coalition de gauche Nueva Mayoría [Nouvelle Majorité] et qui devrait sans surprise reprendre les commandes du pays tant elle a d'avance dans les sondages, a fait de cette réforme un des piliers de sa campagne au même titre que celle de l'éducation ou de la fiscalité.

La disparition de cette Constitution qui rappelle les heures les plus sombres du Chili constituait déjà une des revendications du mouvement étudiant qui a secoué le pays en 2011. Aujourd'hui, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer l'instauration d'une assemblée constituante qui serait chargée de la récrire.

"L'idée d'une assemblée constituante a fait des pas de géant pour se positionner au centre du débat politique, et la première démonstration de force va avoir lieu ce dimanche", affirme le site El Mostrador. Une initiative citoyenne, intitulée Marca tu voto ("Marque ton bulletin de vote") propose ainsi aux électeurs d'inscrire sur l'angle supérieur droit de leur bulletin le sigle AC (pour "A"ssemblée "C"onstituante).

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

CHILI : DES ANCIENS LEADERS ÉTUDIANTS SONT ÉLUS DÉPUTÉS 

La gauche veut aller plus loin

Le mouvement est parti, le 4 mai 2013, d'un manifeste signé par 250 personnes issues des mouvements étudiants, des syndicats et des partis de gauche. Grâce au relais des réseaux sociaux, les signataires ont obtenu l'inscription de 3 000 observateurs électoraux formés au comptage des votes et l'assurance que les bulletins siglés AC seront validés, rapporte le site. "C'est une initiative positive, il faut chercher des manières permettant aux citoyens de s'exprimer (...) et il est clair que cela n'annule pas le vote", a même rassuré l'ancien président socialiste Ricardo Lagos.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

MICHELLE BACHELET APRÈS AVOIR DÉPOSÉ SON BULLETIN DE VOTE.

A l'instar de Plebiscite pour une nouvelle Constitution, qui réunit des universitaires, des dirigeants politiques, des représentants du monde social et des étudiants, de nombreux mouvements militent pour confier la réforme de la Constitution à une assemblée constituante par voie référendaire. Les derniers amendements à la Constitution datent de 2005, lorsque le président Ricardo Lagos avait éliminé certains des articles les plus autoritaires. Mais aujourd'hui, la gauche veut aller plus loin. "Le débat qui vient est celui de savoir si cette réforme sera l'œuvre du Congrès ou d'une future assemblée constituante", assure le sénateur socialiste Carlos Ominami.

COURRIER INTERNATIONAL