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ROLANDO JIMÉNEZ, PRESIDENTE DEL MOVILH ET MAURICIO RUIZ LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE À SANTIAGO DU CHILI, ORGANISÉE PAR LE MOUVEMENT POUR L'INTÉGRATION ET LA LIBÉRATION HOMOSEXUELLE (MOVILH) |
L'influence du groupe social
Il est le premier officier chilien à faire son coming out dans les Forces Armées, une institution traditionaliste qui a connu plusieurs cas de discrimination. « Pour moi, il est très important de franchir ce pas, parce que me réprimer serait ne pas accepter qui je suis et me rendrait malheureux », a-t-il dit dans une salle de presse bondée.
« J'ai remarqué que beaucoup de soldats ne supportent pas l'homosexualité non parce qu'ils sont contre, mais parce que en tant que groupe social il a été décidé que l'homosexualité est un problème », a-t-il dit.
Une décision historique
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Les organisations locales de défense des droits homosexuels ont approuvé la décision du jeune homme, alors que plusieurs cas de discrimination brutale ces dernières années ont choqué l'opinion publique. « Il a pris une décision historique, propre à ces gens courageux qui font le premier pas », a ainsi déclaré Oscar Rementería, porte-parole du Mouvement pour l'intégration et la libération homosexuelle (MOVILH).
Le meurtre en 2012 précédé de tortures de Daniel Zamudio, un jeune homosexuel décédé après 25 jours d'agonie à l'hôpital, a ainsi profondément ému la société chilienne, très majoritairement catholique et conservatrice, mais où le tabou entourant l'homosexualité est progressivement levé.