L'EX-PRÉSIDENT LULA, LORS DE LA MANIFESTATION EN SA FAVEUR, À SAO PAULO, AU BRÉSIL EN JUILLET 2017. PHOTO PAULO WHITAKER |
Une pétition défendant la candidature de Luiz Inacio Lula da Silva à la présidence du Brésil a recueilli plus de 170.000 signatures, dont celle d'Oliver Stone et de quatre ex-présidents sud-américains, à l'approche d'un jugement en appel qui pourrait l'empêcher de se présenter.
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En tête des intentions de vote pour l'élection d'octobre, Lula, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, a été condamné à 9 ans et 6 mois de prison par le juge anti-corruption Sergio Moro en juillet, mais laissé en liberté en attendant son jugement en appel, fixé au 24 janvier, à Porto Alegre (sud).
À l'issue de ce jugement, il pourra aussi bien être relaxé, incarcéré ou être autorisé à faire campagne et redevenir chef de l'État. Quelle que soit l'issue, de nombreux recours seront possibles.
L'icône de la gauche est accusé d'avoir bénéficié des largesses du groupe de bâtiment OAS qui lui aurait notamment offert un triplex en bord de mer en échange de faveurs dans l'obtention de marchés publics de la compagnie d'État Petrobras.
Lula a toujours clamé son innocence et estime que sa condamnation relève d'un « pacte diabolique » pour l'empêcher de se représenter.
« La tentative de fixer au 24 janvier, soit en un temps record, la date du jugement en appel du procès de Lula n'a rien de légal. Il s'agit d'un pur acte de persécution politique du leader le plus populaire du pays », dénonce la pétition, traduite en sept langues.
En plus de l'Américain Oliver Stone, réalisateur de JFK ou Platoon, d'autres personnalités ont signé le texte, comme l'acteur brésilien Wagner Moura (narcos) ou le psychanalyste français Michel Plon.
Selon le journal Folha de Sao Paulo, le Parti des Travailleurs (PT), fondé par Lula, a l'intention d'envoyer 50 autocars remplis de militants à Porto Alegre le jour du jugement. La semaine dernière, le maire de cette ville a demandé l'appui de l'armée pour éviter « une invasion » de partisans de Lula.
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