[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
SCANDALE KARADIMA AU CHILI: UN CARDINAL CRITIQUE LES PROPOS DU PAPE FRANÇOIS |
Le scandale Karadima a ruiné la crédibilité de l'Église catholique au Chili et les commentaires du pontife ne risquent pas d'améliorer la situation.
« POUR CROIRE EN NOUS IL FAUT AVOIR LA FOI,
MAIS POUR QUE JE CROIE EN VOUS
IL FAUT M'APPORTER DES PREUVES. »
|
Dans un effort extraordinaire pour limiter les dégâts, Mgr O'Malley a insisté sur le fait que le pape reconnaissait pleinement les fautes monumentales de l'Église et des membres du clergé qui ont agressé des enfants de même que l'impact désastreux de ces crimes sur les survivants et leurs proches.
Le pape a provoqué un tollé national avant de quitter le Chili mardi lorsqu'il a accusé les victimes de Fernando Karadima, le prêtre pédophile le plus connu du pays, d'avoir calomnié l'évêque Juan Barros en soutenant que ce dernier était au courant des agissements de Karadima, mais qu'il n'avait rien fait pour y mettre un terme. Mrg Barros nie les allégations.
« L'octogénaire père Fernando Karadima, un ancien formateur charismatique de prêtres, a été reconnu coupable en 2011 par un tribunal du Vatican d'avoir commis des actes pédophiles dans les années 80 et 90. Il a été contraint à se retirer pour une vie de pénitence. » (*)
LES ÉVÊQUES ET LEUR LEADER FERNANDO KARADIMA PHOTO TWITTER |
Cette déclaration a choqué les Chiliens, a immédiatement été dénoncée par les victimes et leurs défenseurs, et a une fois de plus soulevé des questions à savoir si le jésuite argentin âgé de 81 ans comprenait bien ce qu'est une agression sexuelle.
Le scandale Karadima a ruiné la crédibilité de l'Église catholique au Chili et les commentaires du pontife ne risquent pas d'améliorer la situation.« Une nomination controversée. Mais en janvier 2015, le pape François avait pris la décision controversée de nommer Mgr Juan Barros à la tête d'un diocèse du sud du pays, au moment où il était soupçonné d'avoir protégé dans le passé le vieux prêtre condamné pour pédophilie. L'Église catholique du Chili avait demandé formellement pardon, en avril 2011, pour tous les cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité face aux plaintes par le passé. » (*)
Sean O'Malley présidait le comité pour la protection des mineurs créé par François et dont le mandat de trois ans s'est terminé le mois dernier. Le pape n'a pas encore nommé de nouveaux membres et l'avenir du comité demeure incertain.