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Alexis Sánchez prend Mark González dans ses bras après que celui-ci marque le but chilien. Photo EFE
C'est sans doute le seul point noir qui doit hanter les nuits de Marcelo Bielsa, le sélectionneur argentin du Chili: comment son équipe n'a-t-elle pu remporter ses deux premières rencontres que par la plus petite des marges (1-0)?
Face au Honduras comme à la Suisse -- pourtant réduite à dix rapidement--, ses joueurs ont multiplié les offensives pour n'inscrire finalement qu'un but, faible ratio qui pourrait bien empêcher le Chili de prolonger son séjour en Afrique du Sud.
"Nous avons eu la possession du ballon pendant presque toute la rencontre, nous avons eu besoin de beaucoup d'occasions de but pour n'en marquer qu'un seul. Et pourtant nous étions en supériorité numérique !", a soupiré Bielsa.
Si ses joueurs s'étaient montrés adroits devant les buts adverses, Bielsa aurait pu aborder le duel des deux "Roja" avec moins pression. La dernière participation des Chiliens aux 8e de finale remonte à 1998, où ils furent éliminés par le Brésil.
Vendredi, le Chili sera maître de son destin: il sera en 8e s'il ne perd pas contre les champions d'Europe en titre. Mais s'il est défait par l'Espagne et que la Suisse bat le Honduras, c'est la différence de but qui départagera ces trois équipes...
A sa décharge, depuis le début du Mondial, le secteur offensif du Chili n'a pas été épargné par les blessures, avec la déchirure à une cuisse de son principal artificier Humberto Suazo.
Par mesure de précaution, le meilleur buteur des qualifications de la zone Amsud (10 buts) avait été ménagé contre le Honduras. Titularisé contre la Suisse, "Chupete" n'a pas encore tout à fait retrouvé le rythme, ratant notamment une frappe alors qu'il était en position favorable à la limite de la surface de réparation.
"Suazo a bien joué", l'a défendu Bielsa. "Les espaces étaient resserrés, les balles qu'il a reçues n'étaient pas simples pour lui, et c'était un match très difficile. La fatigue physique des Suisses a ensuite offert plus d'espaces mais lui aussi avait regagné le banc alors que c'est là qu'il aurait eu plus d'opportunités", a expliqué le technicien argentin.
Vendredi face à l'Espagne, il n'est pas sûr que "Chupete" (tétine) ait beaucoup plus d'espaces à dévorer.