Catégorie

lundi 28 juin 2010

Mondial: le Brésil ne fait qu'une bouchée du Chili

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Juan s'élève plus haut que tout le monde et inscrit le premier but brésilien sur corner (1-0, 35e). Photo Reuters

Juan de la tête sur corner et Luis Fabiano sur une passe d'orfèvre de Kakà ont scellé le sort de ce huitième de finale lundi en l'espace de quatre minutes (34e et 38e). Robinho a corsé l'addition en seconde période.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
Robinho a corsé l'addition en seconde période. Photo AFP

Le Brésil va retrouver en quart de finale les Pays-Bas pour un classique de la Coupe du monde. Battus en 1974 en match de poule, les Brésiliens ont pris leur revanche en quart de finale, déjà, en 1994 (3-2) et en demi-finale en 1998 (1-1, 4-2 aux tirs au but).
Les Pays-Bas ont battu la Slovaquie (2-1) dans l'après-midi à Durban.
"On doit s'améliorer dans tous les secteurs de notre jeu", a estimé le sélectionneur brésilien Dunga. "Le Chili a très bien joué, avec une grosse possession de balle mais le Brésil a été capable de garder le contrôle."
Privé des milieux de terrain Felipe Melo et Elano, blessés, le Brésil récupère pour affronter le Chili Kakà et Robinho, dont l'absence s'était cruellement fait sentir contre le Portugal (0-0) en match de poule.
Les Auriverde testent dès le début de match la défense centrale chilienne expérimentale, composée d'Ismael Fuentes et de l'ex-Monégasque Pablo Contreras, les titulaires habituels, Waldo Ponce et Gary Medel, étant suspendus, comme le milieu Marco Estrada.
Lancé en profondeur, Luis Fabiano croise trop son tir alors qu'il était en bonne position, puis Gilberto Silva et Ramires chauffent les gants de Claudio Bravo sur des tirs lointains.
Fidèle à la philosophie offensive du sélectionneur argentin Marcelo Bielsa, le Chili essaye de rendre coup pour coup. Humberto Suazo essaye de lober Julio Cesar, sans succès (14e).
Le ballon va d'un camp à l'autre mais les deux équipes pêchent par précipitation ou en tentant des gestes techniques plus spectaculaires qu'efficaces.
LE BRÉSIL EN CONTRE
C'est un coup de pied arrêté qui va débloquer la situation. Sur un corner tiré par Daniel Alves, le défenseur central Juan s'élève plus haut que tout le monde et catapulte le ballon de la tête sous la barre de Bravo (1-0, 34e).
Sans briller, les quintuples champions du monde sont devant et vont aussitôt enfoncer le clou avec une ouverture de Kakà pour Luis Fabiano qui efface Bravo d'un crochet et marque dans le but vide (38e).
Le Chili, qui n'a battu le Brésil que sept fois en 65 confrontations, accuse le coup et paye sans doute sa débauche d'énergie face à l'Espagne dans son dernier match de poule.
"On est amers, on est déçus car on espérait autre chose", a reconnu le gardien chilien. "On a fait ce qu'on a pu. Il a fallu qu'on tombe sur le Brésil dès les huitièmes de finale. C'est la meilleure équipe du monde."
Les deux changements opérés par Bielsa à la pause ne changent rien à l'affaire, même si le remplaçant Jorge Valvidia réveille un peu l'attaque de la Roja.
Bien organisés défensivement à défaut d'être séduisants, les Brésiliens se régalent en contre-attaque et après une percée plein axe de Ramires, Robinho place son tir enroulé de l'entrée de la surface hors de portée de Bravo (3-0, 59e).
Robinho d'un côté, Suazo de l'autre ont l'occasion de faire évoluer le score mais sans réussite, la demi-volée du Chilien échouant sur le haut de la transversale de Julio Cesar (77e).
Le carton jaune reçu par Ramires à vingt minutes de la fin, qui le privera du quart de finale, est le seul bémol à une belle soirée brésilienne.
Comme en 1998 (4-1), la Seleçao corrige donc la Roja en huitième de finale. Les Chiliens, qui n'ont plus dépassé ce stade de la compétition depuis leur demi-finale en 1962, ont encore montré trop de lacunes.
Tangi Salaün pour le service français